Coup d’Etat au Mali : Pourquoi Macky, Ouattara et Condé n’ont toujours pas condamné comme Macron?

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Encore une fois et comme toujours, l’Afrique est sur le point d’être le théâtre d’un coup d’Etat. La zone de l’Afrique de l’ouest abritera malheureusement cette énième forfaiture qui va barbouiller notre démocratie en maturation. 

Souvent, osons le dire sans refroidir le regard ni adoucir les mots, cela survient en des pays où les dirigeants confondent toujours, leurs rêves et l’exigence d’une gouvernance souveraine au service d’un peuple qui ne demande qu’une bonne gestion des affaires de la cité.

Le Mali, sous Ibrahima Boubacar Keita, a traversé des jours sans ombres et des nuits sans sommeil devant un peuple déterminé à rompre avec un régime perdu dans sa course déroutée par des erreurs inexcusables, inexpiables et irrémissibles. IBK, il fallait rester juste et répondre à l’appel du peuple, mais le Chef ne pouvait “tomber” si bas, ignorant la force d’un peuple souverain.

Bien qu’en Afrique, les soulèvements populaires occasionnant la chute de Chefs d’Etats diffèrent énormément, tant dans leurs formes, leurs contenus que leurs effets, il faut retenir que la demande populaire en termes de justice, d’équité et bonne redistribution des ressources nationales, reste souvent la raison fondamentale d’une révolte populaire.

Nous avons presque, pour ce qui concerne la zone de l’Afrique de l’Ouest, les mêmes revendications populaires émanant des partis politiques, des mouvements sociaux, de la société civile mais aussi à cause d’une population qui s’est souventes fois sentie trahie et abandonnée dans ses causes profondes et dans ses aspirations inaliénables.

Ce qui fait que les présidents “traitres”, élus sous la base de luttes démocratiques écharnées, ayant occasionné des pertes en vies humaines, ne peuvent jamais bénéficier de la clémence ni de la rédemption encore moins de l’impassibilité du peuple pour leur permettre de finir tranquillement leurs mandats. Il n’est pas sûr qu’il partiront à la fin de leurs magistères entièrement consommés.

Aujourd’hui, l’Afrique de l’ouest dans un angle particulier, vit encore une flétrissure qui restera dans les annales des faits éhontés qui ont entaché notre histoire politique. IBK est déboulonné par l’armée, pour son entêtement à rester au pouvoir contre la volonté d’un peuple fatigué, épuisé et impérieux.

Ainsi, comme la France de Emmanuel Macron, des pays de l’Europe, comme l’Union Européen (UE) et l’ONU ont tous condamné, individuellement ce qu’ils ont considéré comme une violation de la Constitution.  Les présidents Macky Sall, Alassane Ouattara et Alpha Condé, pays frontaliers du Mali, n’ont toujours pas pipé mot. Et pourquoi ?

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