La s3xualité conjugale connaît ses ombres et ses lumières. Une vie sexu »lle épanouie reste sans cesse à travailler et à purifier, comme la vie de prière. Conseils d’une thérapeute conjugale pour parvenir à une harmonie s3xu3lle en couple.
Les difficultés traversées creusent le cœur
Nathalie Lœvenbruck insiste sur l’importance d’une parole concrète, mais délicate, pour mieux se comprendre dans ses différences et identifier ses difficultés. Une baisse ou une disparition du désir peut avoir plusieurs origines, notamment psychologiques, voire spirituelles. Par exemple, lorsque le corps se braque devant celui de l’autre, est-ce un manque d’estime de soi paralysant, ou une idée erronée de la s3xualité, qui ternit les unions ? Une blessure d’enfance ? Un pardon à se donner ? Une difficulté à s’abandonner ? « Cependant, quelles que soient ces difficultés, il est toujours possible de se montrer, sans doute autrement, de l’amour et de la tendresse », temporise Nathalie Lœvenbruck.
Car, bonne nouvelle, « la grande chance des chrétiens est de connaître Celui qui nous accompagne sur ce chemin de libération de la s3xualité », affirme la thérapeute, qui souligne la richesse de l’enseignement de l’Église catholique. La théologie du corps élaborée par saint Jean-Paul II a aussi décomplexé des générations de croyants un peu méfiants vis-à-vis des « choses du sexe ».
Si, malgré leurs efforts, les conjoints demeurent dans l’impasse, Nathalie Lœvenbruck les enjoint à considérer que les difficultés traversées creusent le cœur. Elles permettent d’expérimenter la miséricorde et son corollaire, l’espérance : « Reconnaître humblement ses difficultés, et vouloir malgré tout résolument s’aimer de tout son corps, c’est toujours avancer vers la joie d’aimer comme Dieu nous aime, dans un amour sans cesse donné et reçu ». Accueillir ensemble sa pauvreté conjugale est déjà une posture d’abandon. Or, cet abandon, doublé d’une confiance grandissante en l’autre et en Dieu, n’est-il pas un premier pas, une porte d’entrée vers l’harmonie sexu3ll3 ?