Le Comité national de gestion des épidémies (CNGE) a organisé, vendredi, une réunion d’évaluation et de remobilisation de ses équipes de riposte au moment où le pays connait une résurgence des cas de coronavirus.
Divers acteurs impliqués dans la riposte nationale contre la propagation de la pandémie à coronavirus ont pris part à cette réunion qui ’’consistait à apprécier la stratégie jusque-là mis en place, mais aussi de remobiliser les équipes autour de la riposte’’, selon le Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Action sociale Alassane Mbengue.
Deux nouveaux patients sont décédés liés à la Covid-19 et 164 nouvelles infections ont été déclaré par le ministère de la Santé et de l’Action sociale au cours des dernières 24 heures. Des nouveaux cas s’ajoutant aux 135 annoncés la veille.
Venu présider la rencontre, le secrétaire général du ministère de la Santé a invité les acteurs de ce comité multisectoriel et pluridisciplinaire du CNGE à œuvrer davantage ’’pour garder le rang honorable du Sénégal dans la riposte contre le covid-19, tout en corrigeant certaines insuffisances et réadaptant les stratégies de lutte suivant l’évolution de la pandémie’’.
’’Il urge de garder notre rang honorable dans la riposte contre le Covid-19, qui a été salué d’ailleurs par les partenaires internationaux’’, a dit M. Mbengue.
Concernant la ’’tendance haussière’’ des Covid-19 notée ces dernières semaines, il a relevé que ’’la circulation à l’international de divers variants devrait nous interpeller pour mieux nous réarmer afin d’éviter une troisième vague qui serait préjudiciable à la population et à l’économie nationale’’.
La Directrice générale de la santé publique, le docteur Marie Khémesse Ngom Ndiaye a souligné que ‘’pour le moment, la montée fulgurante de la courbe de contaminations contraste avec les cas graves’’.
Selon elle, ’’quoique la situation n’est pas inquiétante, les acteurs du CNGE sont invités à la vigilance et à l’alerte maximale’’.
En termes de perspectives du Comité national de gestion des épidémies, elle a insisté sur la nécessité de renforcer la surveillance épidémiologique et virologique pour mieux maitriser la circulation des variants.
La Directrice de la santé a aussi évoqué la réalisation d’une enquête CAP (connaissance-aptitude-pratique) et la deuxième enquête de séroprévalence pour une photographie complète de l’évolution de la maladie au niveau national.
Le Pr Souleymane Mboup (IRESSEF), le Pr Amadou Alpha Sall (Institut Pasteur), le Pr Moussa Seydi, entre autres, ont tour à tour souligné la nécessité d’insister sur ’’la recherche, les laboratoires, l’adaptation de la communication à chaque étape de la riposte et l’adhésion aux vaccins’’.
Sur ce dernier point, le Professeur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann a estimé que ’’le vaccin demeure la seule arme efficace’’, compte tenu du fait, at-t-il ajouté, que ’’l’on peut plus retourner en arrière’’, faisant allusion à l’état-d’urgence ou le couvre-feu.
Dans cette perspective, il a invité docteur Mamadou Ndiaye, en charge de la Prévention, à mieux ’’gérer’’ les rumeurs autour des vaccins, quitte à déployer des unités mobiles de vaccinations.
Cette démarche agressive devrait se faire, selon le Pr Seydi, ’’concomitamment à la disponibilité des vaccins, sous peine de se trouver dans une situation où la demande sera supérieure à l’offre après une large campagne de communication’’ sur la vaccination.
Il a par la même occasion invité la tutelle à davantage appuyer les services de santé afin qu’ils continuent dans la gratuité des examens cliniques, notamment les scanners pour les malades atteints de covid-19.
Jeudi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a alerté sur une augmentation sans précédent de cas de Covid-19 en Afrique à travers de nouvelles variants, précipitant le continent dans une troisième vague.
Infosrewmi avec Aps