Selon l’Organisation mondiale de la santé, moins de 2% des doses de vaccins ont été administrées en Afrique. La plupart proviennent de l’initiative Covax, chapeautée par l’OMS. Face au risque de pénurie, le Sénégal ambitionne de produire ses propres vaccins.
Objectif affiché : début 2022. L’Institut Pasteur de Dakar, qui produit des vaccins contre la fièvre jaune, a de l’expérience soulignent les autorités. L’IRESSEF, l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation se positionne également. Deux conventions ont été signées avec une entreprise de biotechnologie en Wallonie, à l’occasion d’une visite du président Macky Sall en Belgique.
Face à la crise sanitaire, le continent « doit renforcer son autonomie » selon le ministre sénégalais de la Santé. Abdoulaye Diouf Sarr qui représentait le chef de l’État cette semaine lors d’une réunion du Centre de contrôle et de prévention des maladies de l’Union africaine.
« Il y a des capacités de production en Afrique et nous pouvons en construire davantage. Nous allons aussi poursuivre les discussions prometteuses engagées avec l’Afrique du Sud et sommes ouverts à d’autres collaborateurs. Je demande instamment à ce que l’on mette l’Afrique au centre la carte pour que la production mondiale soit plus équilibrée. »
Pour Dakar, la question du « partage de la propriété intellectuelle doit pouvoir être posée ». Plusieurs pays, dont l’Afrique du Sud, plaident pour une suspension temporaire des brevets sur les vaccins anti-Covid.
Rfi