Covid-19 : les écoles privées souffrent, l’Etat traine les pieds

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Le Covid-19 a gravement impacté l’école sénégalaise qui a dû fermer ses portes en attendant de juguler la pandémie. Au niveau des établissements privés, les administrateurs comme les parents d’élèves sont inquiets. La Directrice de l’école Jupiter, Mme Ndiaye, s’est désolée de la situation. Mais pour palier au retard, les enseignants envoient souvent des exercices via un groupe Whatsapp où se retrouvent les parents d’élèves.
Le système éducatif sénégalais ne s’était pas préparé à ce genre de situation parce qu’il était, selon Mme Ndiaye, purement académique. Cependant, depuis le début de la maladie, des initiatives sont mises en place pour donner des cours aux élèves à travers les télévisions. Le hic, c’est que l’interaction fait défaut et puisque l’enseignant travaille selon le niveau de chaque élève, ce sera compliqué pour lui de procéder de la même sorte à distance.
Le ministère de l’Education nationale a décidé de prolonger les cours jusqu’au 31 juillet. Mme Ndiaye estime qu’il est normal que les autorités essaient de sauver l’année académique. Toutefois, cela pose un autre problème. En effet, ce sera en pleine saison des pluies. Et dans les zones rurales, certains enfants doivent aider leurs parents dans les champs.
La rémunération du personnel enseignant dans les écoles privées constitue également un problème majeur. Ce, du fait que les parents d’élèves ne sont pas très enclins à payer la scolarité des enfants compte tenu du contexte. Il faut en sus payer les charges locatives, le personnel subalterne, etc. Ce qui constitue une masse salariale conséquente. Aussi, interpelle-t-elle l’Etat à qui elle demande de soutenir les écoles privées qui traversent actuellement une mauvaise passe.
Malgré tout, Mme Ndiaye ne pense pas qu’il y aura une année blanche. Avec l’augmentation des cas communautaires, ce n’est pas encourageant. Mais, selon Directrice de l’école Jupiter, si les cours ne peuvent pas reprendre le 4, il faudra dispenser les enseignements jusqu’en septembre en attendant de voir ce que l’Etat va décider.

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