COVID-19 : L’institut Pasteur lance la production des Tests à Diagnostic Rapide

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La plateforme Diatropix a été lancée officiellement ce lundi, 16 novembre, par Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé et de l’Action sociale. Présidant la cérémonie à l’Institut Pasteur de Dakar (IPD), la tutelle a détaillé l’importance de ce dispositif dans le cadre de la riposte contre la Covid-19.

« Sans laboratoire efficace, il n’y a pas de riposte efficace, a-t-elle d’emblée souligné. C’est cela que l’Institut Pasteur a compris. Jusque-là le labo travaillait sur un schéma PCR qui nous permettait d’avoir les résultats dans les 24 heures mais nous savons qu’avec cette riposte et la perspective de la maladie, il fallait faire mieux. L’IPD a engagé un important programme pour rendre disponible les tests de diagnostic rapide, qui ont, à la limite, une performance très voisine des meilleures, en matière de détection. »

Aujourd’hui, « la plateforme permet de produire à un niveau industriel ces tests de diagnostic rapide, au bonheur des populations sénégalaises mais aussi au bonheur de la Science de manière globale. Parce que nous venons d’avoir au niveau de l’Institut Pasteur, un maillon essentiel au niveau de notre système de santé, qui fait des pas de géant au diagnostic et à la détection. »

Un dispositif qui sera trouvé au niveau communautaire. Car a ajouté le ministre « les tests produits seront utilisés par le système de santé du Sénégal à un niveau le plus proche des populations. Cela nous permet de gagner un temps énorme mais aussi cela nous permet d’être plus efficace dans la riposte contre la pandémie. »

Amadou Alpha Sall, le Directeur de l’IPD, d’exulter : « le projet lancé en décembre 2018, à Genève, en Suisse, il a été possible de concevoir l’infrastructures, former l’équipe entre janvier et août 2020, construire l’unité de production entre septembre 2019 et avril 2020, et obtenir la certification internationale ISO 13485 : 2016 pour la première fois au Sénégal, en Afrique de l’Ouest, en novembre 2020. »

« Le test ne dépasse pas un dollar »

Dans le détail, « ce test répond à une demande du marché. D’abord, lorsque les tests ne sont pas disponibles. Ensuite, lorsque les tests sont disponibles mais peu satisfaisants. Enfin, lorsque les tests sont disponibles mais inaccessibles », a expliqué Dr Cheikh Tidiane Diagne, responsables des opérations de l’IPD.

Poursuivant, il a donné l’exemple de l’épidémie d’Ebola, soutenant que les « tests pouvaient coûter jusqu’à 60 dollars, l’unité. » Par contre, le test concernant le lancement, ce jour, « ne dépasse pas un dollar. »

Aujourd’hui, c’est focus sur la Covid-19, même si cinq projets sont conduits en parallèle, concernant la fièvre jaune, la dengue, la rougeole, la rubéole, et la fièvre ebola.

Le projet Diatropix est né de la rencontre de plusieurs partenaires dont deux institutions françaises : Institut de recherche pour le développement et la fondation Mérieux. Saluant la gestion sénégalaise de la pandémie, reconnue comme l’une des meilleures au monde, Philippe Laliott, l’Ambassadeur de France au Sénégal a précisé que « l’expérience de ces derniers mois a montré que les outils de diagnostic sont la pierre angulaire de la riposte face aux épidémies. »

Pour lui, « l’Institut Pasteur de Dakar a su confirmer sa stature internationale dans le domaine du diagnostic. Diatropix a pour objectif de mettre à la disposition d’un plus grand nombre de tests rapides, fiables, une gageure, un défi mais un défi aujourd’hui relevé. Car c’est une réalité car c’est accrédité. La production massive va permettre maintenant de fournir des tests de diagnostic rapide à la fois au Sénégal mais aussi dans de nombreux autres pays. L’universalité de l’accès au vaccin est, en effet, à la fois une obligation morale tout autant qu’un impératif économique. »

Avant la disponibilité du vaccin, le système de tests efficaces accessibles pour tous est une des conditions sine qua none pour la relance au plus vite de l’économie mondiale, a relevé Victoria Billing, ambassadeur du Royaume-Uni au Sénégal.

À l’intérieur du Labo que notre équipe a visité, c’est un véritable travail de fourni qui est fait, dans la zone de fabrication, entre le contrôle de qualité (traitement des matières premières), les pièces de fabrication, la formulation (préparation des composants), et l’assemblage (empaquetage).

Infosrewmi avec Emedia

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