Décès de Badara Mamaya Sène : ses derniers instants racontés par son chauffeur

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Ancien arbitre international et ex-maire de la Ville de Rufisque, Badara Mamaya Sène a sifflé la fin du match de sa vie, suite à un malaise dans une Clinique de Sicap Mbao. Son chauffeur et compagnon des dernières heures, Lamine Camara, raconte ses derniers moments, dans Rewmi Quotidien repris par Seneweb. « Le maire ne se portait pas bien, mais tout ce week-end il était avec nous et ne manifestait aucun signe d’adieu. Au contraire, du fait du confinement qu’il suivait très bien, il avait fait venir ses médecins personnels pour un contrôle et avait arrêté avec eux de faire un bilan dès ce lundi (ndlr, hier) à la Clinique, et par la suite continuait de discuter naturellement avec des amis », soutient Camara.

Cependant, et selon toujours le témoignage du confident du défunt maire de la vieille ville,  « le dimanche soir, il avait commencé à sentir des douleurs au niveau du dos et de la poitrine. C’est ainsi qu’il avait informé son médecin et lui a également demandé de venir beaucoup plus tôt pour faire son bilan ». 
 
Le chauffeur de poursuivre son récit : « Mais, comme à son habitude, Mamaya n’a jamais voulu inquiéter sa famille ou ses amis sur son état de santé, mais moi je commençais à soupçonner des signes de lassitude que je n’ai jamais vu en lui. Et, lorsque je lui ai fait la remarque, sa réponse a été sèche et brutale : Non ça va très bien ! Et, pour m’éloigner, il me dit : « D’ailleurs, il commence à se faire tard. Prends ces 10 000 FCfa, cherche un taxi et rentre chez toi. Demain matin tôt, viens me prendre pour partir voir le médecin. » « Ne voulant pas le désappointer, poursuit-il, je pris l’argent et lui jetant un regard furtif qui me confirma mes inquiétudes, mais le maire était un homme solide et malgré son âge certainement la nuit aidant, il va aller mieux, me disais-je !»

 

Poursuivant son récit, Lamine Camara fait savoir que dès son arrivée à la maison du maire, il avait remarqué que les choses ne s’étaient pas améliorées positivement. Il prend alors la voiture pour se rendre à la clinique du coté de la Sicap Mbao, à moins d’une demie-heure de Rufisque. Après un long soupir, il confesse : « C’est avant d’arriver à la clinique que j’ai d’abord senti ses lunettes tomber. Après les avoir remis à leur place, il me fixa d’un long regard avant de lâcher : « Lamine, c’est fini ! »

 

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