Le journaliste, ancien rédacteur en chef de l’APS, est décédé samedi à l’âge de 66 ans
Le journaliste Saliou Traoré, qui a travaillé à l’Agence de presse sénégalaise (APS) pendant plus d’une décennie, est décédé samedi à l’âge de 66 ans, a-t-on appris du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS).
Traoré avait rejoint l’agence de presse espagnole EFE après l’APS.
La levée du corps de Saliou Traoré aura lieu à 17 heures, à la mosquée de Scat Urbam, à Dakar, selon un communiqué du SYNPICS.
Membre de la sixième promotion (1978) du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de Dakar, il avait rejoint l’APS en 1978-1979, rappelle son ami et ancien collègue Mamadou Amat.
‘’Il a travaillé au desk central d’abord, il est allé ensuite diriger le bureau de Kaolack. Revenu au bureau central, il est allé faire des études au Centre africain d’études supérieures en gestion (CESAG), à Dakar. Il devient ensuite le premier à diriger le service commercial de l’APS, tout restant un journaliste actif’’, se souvient Amat dans un entretien téléphonque avec l’Agence de presse sénégalaise.
‘’Au début des années 90, il commence à travailler pour l’agence EFE, avant d’aller étudier l’espagnol vers 1992. Correspondant de l’agence EFE en Afrique de l’Ouest, il a continué à travailler pour elle jusqu’à une date récente, en rédigeant en espagnol des articles qui étaient repris tels quels en Amérique latine notamment’’, témoigne Mamadou Amat.
Ce dernier, ancien rédacteur en chef de l’APS, au service de l’Agene panafricaine d’information (PANA) plus tard, rappelle que Saliou Traoré faisait partie des premiers journalistes sortis d’une école de journalisme et recrutés par l’APS. ‘’Il était l’un des piliers de la rédaction. Nous formions, lui, Ibrahima Bakhoum et moi, un trio que les gens appréciaient beaucoup. Nous n’avons pas révolutionné les choses, mais, à trois, nous avons amélioré le fil de l’APS où il y avait peu de journalistes professionnels, la plupart étant formés sur le tas’’, se souvient-il.
‘’Nous étions toujours, lui et moi, dans une parfaite intelligence, en harmonie. Tout s’est toujours très bien passé entre nous. C’était l’un de mes meilleurs amis. Vraiment, un ami ! On ne se cachait rien. C’était un autre moi-même et vice versa. Des amis communs disaient que nous étions comme des jumeaux’’, témoigne Mamadou Amat.
‘’Je suis extrêmement touché par son décès. C’est une grande perte pour sa famille et pour moi-même’’, dit-il, très ému.