Défaite de Benno à Dakar, Thiès et Ziguinchor : Le conseil politique de Macky Sall a identifié les causes

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Revoir l’alliance Benno Bokk Yakaar (BBY) ! La proposition est faite par Luc Sarr, conseiller politique du président de la République, Macky Sall, après l’échec de la conquête des bastions de l’opposition (Dakar, Thiès et Ziguinchor), lors des élections territoriales du 23 janvier dernier.

« Le problème, a-t-il diagnostiqué, dans un entretien avec Le Quotidien, c’est les relais politiques locaux. Dans le système de représentation politique locale, il y a des failles qui, en 2022, sont liés à beaucoup de facteurs. Pourquoi avons nous perdu principalement à Dakar et dans certains grandes villes ? La première raison, c’est l’impréparation organisationnelle. Il n’y a pas eu de réunion d’instance, ni du Secrétariat, ni du Conseil national, ni du directoire. Deuxièmement, on a tardivement pris en charge le fait électoral. On a laissé se multiplier les candidatures. Ce n’était pas de la démocratie mais du démocratisme. Tout le monde était libre d’exprimer publiquement ses choix de candidat à la candidature. Quand il a fallu, à un mois, régler cette affaire, c’était trop tard… C’était plus d’ordre individuel que d’ordre politique. Les lignes n’étaient pas claires dans la gestion du fait électoral. Résultats : il y a eu une floraison de listes parallèles. Ce sont des divisions qui ont précipité notre chute dans certaines zones, principalement à Dakar. Ces divisions nous ont été fatales. L’assurance de nos candidats, dans certaines zones, a frisé l’arrogance dans les relations sociales avec les populations. »

De ce point de vue, il a regretté la sortie de Diouf Sarr, tête d’affiche du camp du pouvoir dans la conquête de la capitale, selon laquelle « même s’il dormait, les populations allaient voter pour lui ». « Je peux considérer sa sortie comme une erreur de communication. Il faut aussi reconnaître que nous avons été très mal servis par des situations conjoncturelles dangereuses notamment la question de l’homosexualité. »

Dégageant la « responsabilité » du président Sall, M. Sarr est d’avis « qu’il faut rediscuter maintenant de la fiabilité des informations fournies au président de la République. C’est ça le bilan que nous devons faire ».

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