En vue de protéger l’exploitation de ressources halieutiques et bientôt de gisements d’hydrocarbures off-shore, la marine sénégalaise et les agences de sécurité maritime du pays ont confié à la société turque Havelsan une étude de projet qui vise à installer des radars de surveillance le long du littoral.
La révélation est faite par Africa Intelligence, à travers son numéro paru , mardi 7 septembre 2021, sous le titre « Pour sécuriser les côtes, le contre-amiral Wade teste le Turc Havelsan ».
Havelsan développe des solutions de cybersécurité au profit de la très stratégique Organisation nationale du renseignement (Turquie). La société turque qui a été choisie est un pilier de la défense au pays d’Erdogan. HAVELSAN a été fondée en 1982 en tant que société détenue et affiliée à la Fondation des Forces Armées Turques.
A en croire le journal en ligne, le rapprochement entamé l’année dernière entre la société turque d’électronique, de défense Havelsan et l’état-major sénégalais se précise.
« En juillet, ajoute la même source, le contre-amiral Oumar Wade a ainsi confié à l’équipementier une étude de projet préliminaire à l’installation le long du littoral d’un système de radars dédié à la surveillance maritime ». « Ce dispositif doit permettre de mieux coordonner les opérations de reconnaissance et de patrouille, ainsi que d’améliorer l’inter-opérabilité entre les différentes agences de sécurité maritime. Les équipes d’Havelsan, qui font une cour des plus assidues aux autorités militaires sénégalaises depuis 2020, accompagnent en qualité de société publique l’agressive offensive diplomatique impulsée par le président Recepp Tayip Erdogan en Afrique de l’Ouest », précise-t-on.
« Le projet de surveillance, révèle-t-on, encore, a été élaboré aussi bien pour les besoins de la marine sénégalaise que pour ceux du très stratégique ministère des Pêches et de l’économie maritime, piloté par Alioune Ndoye et dont l’objectif formulé par le Plan Sénégal émergent est de faire fructifier « la rente halieutique ».
Le ministère est aussi chargé de la lutte contre la pêche illicite pratiquée à grande échelle par les chalutiers étrangers ».
Bras armé du ministère précité, la Haute autorité de sécurité maritime (HASSMAR) sous la conduite du capitaine de vaisseau Abdou Sène, a par ailleurs accusé réception en mars d’un navire patrouilleur de 33 m fabriqué par le chantier naval français UFAST, en vue de participer à l’effort de sécurisation des eaux territoriales.
Autre motif de surveillance accrue du trafic maritime pour Dakar, l’exploitation, à l’horizon 2023, des gisements off-shore de Grand TORTUE Ahmeyim. « A cet égard, la marine a déjà réceptionné plusieurs patrouilleurs israéliens Shipyards, en attendant la livraison de trois naviguerais OPV de chez PIRIOU-KERSHIP », conclut Africa Intelligence.