DÉGRADATION DE SON ÉTAT DE SANTÉ, LES AVOCATS DE HABRÉ ACCUSENT L’ADMINISTRATION PÉNITENTIAIRE

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Les avocats de l’ancien président tchadien, Hissein Habré, condamné à la peine de travaux forcés à perpétuité par les Chambres africaines extraordinaires sont montés au créneau pour dénoncer les conditions d’incarcération de leur client.

Mes Ibrahima Diawara et Alioune Cissé alertent sur la santé de Hissein Habré qui, à les en croire, continue à se détériorer quotidiennement. Ce, disent-ils, sans que l’administration pénitentiaire ne fasse aucun effort pour le soigner. « Le Président Hissein Habré est toujours sans soins de sa fracture au bras gauche survenue le 16 Novembre 2019. L’administration pénitentiaire est restée figée dans sa position contraire au droit reconnu au Président Habre depuis les CAE de choisir son médecin traitant et de surcroît, illégale, qui le maintient dans une situation de refus de soins appropriés et conformes à sa blessure », ont révélé les avocats. Lesquels indiquent que l’administration pénitentiaire persiste dans cette position illégale depuis 60 jours, réduisant à néant le droit à la santé du détenu et contribuant ainsi à installer, de fait, une non-assistance et une maltraitance. « Le directeur de l’administration pénitentiaire, M Jean Bertrand Bocandé a aussi refusé que le professeur Seydina, vienne en prison pour une simple consultation pour vérifier l’état du bras qui présentait des œdèmes. Rappelons que le Professeur Seydina est le médecin traitant du Président qu’il l’a déjà soigné à 3 reprises depuis son incarcération. L’administration pénitentiaire, elle-même, a conduit le Président dans son cabinet », ont ajouté les avocats, déclarant que la santé de Hissein Habré est aujourd’hui gravement compromise volontairement. « Cela fait donc 2 mois, que le bras fracturé n’a reçu aucun soin ni contrôle de qui que ce soit. Tout le monde sait aussi que les risques de complications sont bien là, avec un mauvais positionnement des os et font craindre des difficultés certaines. A l’heure actuelle, le traitement cruel, dégradant, contraire à la dignité humaine auquel est soumis Habré dépasse l’entendement dans un Sénégal qui se proclame État de droit », ont expliqué les avocats de la défense.

 

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