Environ 400 migrants ont été interceptés ou secourus au large des côtes mauritaniennes depuis la mi-octobre. L’Organisation internationale pour les migrations (Oim) a enregistré une augmentation des tentatives de traversée le long de l’itinéraire de l’Afrique de l’Ouest et lance un appel pour fournir une assistance rapide et adéquate aux migrants. En coordination avec le gouvernement mauritanien, la Croix-Rouge française et le Croissant-Rouge mauritanien, l’Oim a fourni aux migrants, dont des survivants de plusieurs naufrages, une assistance médicale urgente, une aide alimentaire et des articles de première nécessité comprenant des couvertures, des vêtements et des produits d’hygiène. Le nombre de victimes ayant péri dans une série de naufrages tragiques le long de l’itinéraire de l’Afrique de l’Ouest reste inconnu. Les migrants se trouvaient à bord de sept bateaux, dont certains ont chaviré, d’autres ont été interceptés, au large des côtes de Nouadhibou, au nord de la Mauritanie, après être partis d’autres pays côtiers d’Afrique de l’Ouest. Les migrants à bord étaient principalement originaires du Sénégal, de la Guinée, de la Côte d’Ivoire, de la Mauritanie et de la Gambie. Parmi eux se trouvaient quatre enfants non accompagnés.
Bon nombre de ces migrants présentaient des symptômes de déshydratation aiguë, des blessures infectées et souffraient d’autres maladies graves, après avoir passé entre quatre jours et deux semaines en mer. Les plus touchés ont été transférés vers les hôpitaux de Nouakchott et de Nouadhibou. L’Oim continue de suivre les cas graves, certains en soins intensifs. Cette aide a été fournie conformément aux nouveaux protocoles et mesures sanitaires imposés par la Covid-19. « Des efforts conjoints avec le gouvernement mauritanien et les partenaires ont permis une orientation efficace des cas vers les centres de soins et les hôpitaux les plus proches, mais notre capacité globale à répondre à ces besoins croissants reste limitée », déclare Laura Lungarotti, chef de mission de l’Oim en Mauritanie.
En raison de l’augmentation des tentatives de traversée et des incidents sur cet itinéraire, et du manque de ressources pour assurer une réponse globale et rapide, les autorités et les acteurs humanitaires élaborent des procédures opérationnelles standard pour garantir une réponse à ces urgences mieux coordonnée et fondée sur les droits de l’homme. Environ 200 bateaux sont arrivés aux Canaries depuis fin septembre, transportant au moins 5 000 migrants, soit dix fois plus qu’à la même période l’an dernier. Entre le 1er et le 12 octobre, le projet de l’Oim sur les migrants disparus a enregistré plus de 414 disparitions le long de l’itinéraire reliant l’Afrique de l’Ouest aux îles Canaries. Malgré cette augmentation par rapport à l’année dernière, les arrivées restent bien inférieures à celles enregistrées en 2006 et 2007 (32 000 migrants arrivés aux Canaries).
Infosrewmi avec Liberation online