Si les précédentes demandes ont toutes échoué, les avocats espèrent cette fois-ci obtenir gain de cause, l’audition de Cédric Jubillar du 11 février dernier ainsi que les fouilles autour du domicile du couple n’ayant rien donné. Les avocats de Cédric Jubillar ont déposé mercredi 16 février devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Toulouse une nouvelle demande de mise en liberté, a indiqué à l’AFP Me Alexandre Martin, l’un des trois défenseurs du mari de Delphine Jubillar.
Alors que ce dernier continue de nier toute implication dans la disparition de son épouse, ce dernier avait été mis en examen le 18 juin dernier pour «meurtre sur conjoint». Le parquet de Toulouse avait alors souligné qu’il existait des indices «graves et concordants» prouvant que Cédric Jubillar pouvait être impliqué dans le meurtre de cette infirmière disparue en décembre 2020 à Cagnac-les-Mines, dans le Tarn.
Une détention «insupportable»
Le peintre-plaquiste de 34 ans avait été de nouveau entendu vendredi 11 février par les deux juges en charge de l’enquête. L’interrogatoire en question était centré sur les déclarations que Cédric Jubillar aurait faites à un voisin de cellule : son codétenu avait assuré aux enquêteurs que Cédric Jubillar lui avait confié avoir enterré le corps de son épouse non loin de leur maison.
Me Emmanuelle Franck, qui conseille également Cédric Jubillar, avait dénoncé la semaine dernière «un interrogatoire sur du vide, qui met en évidence l’état de perdition dans lequel se retrouve l’accusation», alors même que les fouilles autour du domicile du couple n’ont abouti sur aucun résultat.
Delphine Jubillar, âgée de 33 ans au moment de sa disparition, s’est volatilisée au cours de la nuit du 15 au 16 décembre 2020, en plein couvre-feu. Son mari avait alerté les gendarmes au petit matin, affirmant qu’elle était sortie promener leurs chiens la veille au soir et qu’elle n’était pas rentrée.
Alors que Cédric Jubillar se trouve à l’isolement depuis le 18 juin 2021, ses conseils continuent de dénoncer une situation jugée «insupportable». «Le régime d’isolement est une forme de pression sur lui», estime en ce sens Me Jean-Baptiste Alary, l’un de ses avocats. Plusieurs demandes de mise en liberté avaient déjà été déposées avant l’audition du 11 février, mais elles ont toutes été systématiquement rejetées.
Avec Le Figaro