Dix-sept migrants retrouvés morts sur un bateau au large des Canaries

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Tous les passagers, dont trois ont pu être sauvés, étaient des Africains subsahariens mais la provenance de l’embarcation n’a pas été établie.
Dix-sept personnes ont été retrouvées mortes sur un bateau transportant des migrants au large des îles Canaries, et trois ont été sauvées, ont annoncé, lundi 26 avril, les secours en mer espagnols.

Le bateau avait d’abord été repéré par un avion de l’armée espagnole à quelque 265 milles marins (environ 500 km) au sud-est de l’île d’El Hierro, la plus petite des Canaries, et un navire de secours en mer a été envoyé dans la zone. Les trois survivants, deux hommes et une femme, ont été transportés par un hélicoptère de l’armée espagnole vers un hôpital de l’île de Tenerife, a indiqué le service local des secours. Parmi les trois, un homme se trouvait dans un état grave, souffrant de « déshydratation sévère », selon la même source.

Les migrants étaient tous des Africains subsahariens, a précisé un porte-parole des secours maritimes. La provenance de l’embarcation n’a pas été établie. Plus tôt ce mois-ci, quatre personnes ont été retrouvées mortes dans un bateau qui transportait 23 migrants au sud d’El Hierro.
La traversée maritime vers les îles atlantiques à partir de la côte marocaine est de plus de 100 kilomètres, mais c’est une route dangereuse en raison de forts courants, tandis que les navires sont généralement surchargés et en mauvais état. L’année dernière, 1 851 personnes ont péri sur cette route, selon l’ONG Caminando Fronteras, qui assure le monitoring des flux de migrants.

Le mois dernier, ce sont « au moins » 283 migrants qui ont péri en mer alors qu’ils tentaient de rejoindre les îles Canaries depuis la Mauritanie, a tweeté la fondatrice de cette ONG, Helena Maleno.

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Les arrivées de migrants aux Canaries ont augmenté après la hausse du nombre de patrouilles sur la côte Sud de l’Europe, ce qui a considérablement réduit les traversées en Méditerranée, avec 3 400 personnes arrivant aux Canaries entre le 1er janvier et le 31 mars de cette année, contre moins de la moitié sur la même période de 2020.

Un effet Covid

Les groupes de défense des droits humains soulignent que la crise du Covid-19 a augmenté le nombre de candidats à la traversée, nombreux étant ceux qui ont perdu en Afrique leur travail et leurs moyens de subsistance. La garde civile espagnole a par ailleurs indiqué lundi qu’une centaine de migrants étaient partis à la nage du nord du Maroc la veille pour rejoindre l’enclave espagnole de Ceuta.

Partis des plages marocaines proches de Fnideq (aussi appelée Castillejos), à quelques kilomètres au sud de Ceuta, « certains sont arrivés jusqu’à la plage [de Ceuta] par leurs propres moyens », a détaillé un porte-parole de la garde civile de Ceuta à l’Agence France-Presse, tandis que la majorité ont dû être secourus.

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Parmi ces migrants se trouvaient des mineurs, qui sont partis à la nage « durant toute la journée » par « groupe de vingt ou trente », longeant la côte au loin. Aucun mort ni blessé n’a été recensé côté espagnol. Trois personnes ont en revanche été hospitalisées pour hypothermie. Les garde-côtes espagnols sont également intervenus pour secourir ces migrants qui ont ensuite été pris en charge par la Croix-Rouge et la police.

 

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