Dr Abdourahmane Diouf-Le triangle du bonheur : « L’Etat, le secteur privé et le patriotisme économique »
Président du Club des investisseurs sénégalais (Cis), un regroupement de patrons d’entreprises créé par Babacar Ngom (Sedima) et autre Ahmed Amar (NMA Sanders),Dr Abdourahmane Diouf fait du chemin dans sa volonté de faire sortir la Sénégal du gouffre économique dont il est empêtré.
« Nous ne sommes pas une organisation patronale mais une organisation de patrons ».C’est en ces termes que le Docteur Abdourahmane Diouf a presque ouvert le débat en précisant qu’une organisation patronale est différente de leur organisation qui est constituée de Patrons. Très succincte dans son analyse, le Docteur Abdourahmane Diouf a fait face au journaliste Pape Alé Niang hier à l’émission face-à-face. Occasion qui lui aura permis d’indiquer que l’Etat doit renforcer le secteur privé et c’est l’objectif du club des investisseurs qui réunit des Patrons d’obédience confondue qui ne reconnaissent que l’Etat en tant que garant des Institutions. C’est ce qu’il appelle le triangle du bonheur. C’est à dire, l’Etat, le secteur privé et le patriotisme économique. Selon lui, le club des investisseurs se donne comme objectif de s’approprier ce que les multinationales viennent chercher chez nous autres Sénégalais. Il a en effet donné l’exemple de l’autoroute à péage gérée par des multinationales alors que les Sénégalais pouvaient la gérer avec une forme d’organisation comme leur club des investisseurs. Il en est de même du marché de l’eau dont se disputaient la Sde et Suez, ainsi que le marché de la téléphonie. Pour Dr Abdourahmane Diouf, leur objectif c’est de s’approprier ces domaines de souveraineté détenus par les multinationales avec l’aide musclée de l’Etat qui peut requinquer le secteur privé. C’est ce qu’il appelle du patriotisme économique qui impulse une forme d’intelligence économique avec les acteurs. Et donnant l’exemple de la Chine, des Etats-Unis et de l’Angleterre, Dr Diouf a indiqué que ces pays ont des domaines de souveraineté fermé aux étrangers quel que soit la masse d’argent qu’ils draineraient. Et c’est ce même procédé que le club des investisseurs voudrait expérimenter au Sénégal. Pour ce qui est des marchés que le club recherche, Dr Diouf a indiqué que ce sera pour détenir des fonds d’investissement aptes à prendre le relais des multinationales. Et l’argent obtenu sera également réinvesti dans le pays. C’est pour cette raison d’ailleurs qu’il précise que leur club a besoin de l’accès au marché, du développement du partenariat étranger et d’une bonne intelligence économique avec l’Etat du sénégal.