Dr Babacar Niang sur la plainte annoncée du ministère de la santé : « Entamer cette procédure contre moi sans que l’ordre des médecins du Sénégal ne se prononce, relève de la panique… »
Le ministère de la santé, suite à la déclaration du Dr Babacar Niang sur la supposée vente d’équipements médicaux de structures sanitaires publiques aux cliniques privées, a envisagé de porter plainte pour tirer cette affaire au clair. Une logique qui le serait tout autant, pour le patron de Suma Assistance.
En effet, joint au téléphone par Dakaractu, le Dr Babacar Niang maintient ses propos : « je suis droit dans mes bottes. Cela fait 36 ans que je suis dans le milieu. Cette pandémie est l’occasion même pour mettre à plat tous les problèmes du secteur et permettre aux médecins sénégalais de travailler dans des conditions correctes, et permettre aux populations d’être soignées également dans des conditions optimales. »
Par ailleurs, le docteur Niang rappelle qu’au delà de sa position constante sur les propos avancés concernant cette supposée vente, il est en train de rassembler des preuves. « J’ai des dossiers de matériel de réanimation qui a été donné à des Badienu Gox. On m’a donné le nom de l’acheteur et la date d’arrivée du matériel. Vous savez quand les gens sont asthmatiques, il y a un système pour leur faire des bulles d’air. On les appelle des aérosols. Ils ont acheté ces aérosols au prix d’un respirateur et les ont donnés à des Badienu Gox pour qu’elles les distribuent dans les villages », dénonce encore le médecin.
Concernant la plainte, le Dr Niang, appartenant par ailleurs à l’ordre des médecins du Sénégal parlera d’une procédure qui doit d’abord être entamée par l’organe disciplinaire. « Le ministère de la santé a mis un place un organe disciplinaire qu’on appelle l’ordre des médecins du Sénégal. En dehors du crime, on a pas le droit de convoquer un médecin faisant partie de cette instance tant que celle-ci n’a pas statué sur le cas du concerné. Avec tous les médecins autour du ministère, parler de plainte, c’est méconnaître son travail », a-t-il encore servi…