En RDC, l’épidémie de fièvre hémorragique Ebola qui sévit dans les provinces du Nord – Kivu et de l’Ituri a franchi ce dimanche 24 mars le seuil des 1.000 cas.
C’est l’épidémie la plus meurtrière après celle qui avait sévit en Afrique de l’Ouest (2013-2016) et la situation reste préoccupante en RDC. C’est aussi l’épidémie la plus meurtrière qu’ait connu la RDC qui fait face à sa dixième flambée d’Ebola en moins d’un an.
Au-delà du nombre élevé des cas, 629 personnes sont mortes à ce jour. Sur le terrain, les efforts déployés par les équipes sanitaires sont ralentis par la violence entretenue par les groupes armés.
L’épidémie sévit dans une zone densément peuplée avec une forte mobilité de la population. Dans ce contexte, des rumeurs, des théories du complot circulent dans la communauté et alimentent la peur, la méfiance et parfois débouchent sur des cas de violence.
Début mars, l’ONG Médecins Sans Frontières a suspendu ses activités de lutte contre Ebola à Katwa et à Butembo, à la suite d’attaques contre deux centres de traitement.
Pour la première fois un vaccin a été utilisé en masse dans le cadre de cette épidémie et il a été administré à quelque 91.000 personnes.
Parmi elles, 23.000 personnes considérées comme des « contacts » à haut risque ayant été à proximité de patients confirmés porteurs d’Ebola. Sans le vaccin, ces personnes auraient probablement développé la maladie.
Mais pour les patients déjà atteints, on a recours à une molécule thérapeutique qui, d’après le ministère de la santé, améliore le taux de survie des patients. Malgré donc la gravité de cette épidémie, l’usage combiné de ces moyens permet de garder confiance.
De retour d’une visite dans les provinces du Nord – Kivu et de l’Ituri, le directeur général de l’OMS, a indiqué qu’il faudrait encore six mois pour en « finir » avec cette épidémie, mais il a mis en garde contre une aggravation de l’insécurité.