Échecs répétitifs du Sénégal aux Jeux Olympiques : la léthargie a trop duré ! (Papa Waly NDAO, Louisville, Kentucky USA)
Un énième échec aux J.O, c’est ce qui se dessine à Tokyo présentement où la délégation sénégalaise pointe zéro au compteur. Sauf par miracle, on rentrera probablement bredouille en terre nippone. Ce qui consistera un sombre bilan de notre participation aux Olympiques de Japon.
Comment voulez-vous que le Sénégal soit médaillé olympique ? On ne travaille pas assez, on ne compétit pas assez. On a un déficit d’infrastructures adéquates pouvant permettre à nos athlètes de rehausser leur niveau. Les rares athlètes qui s’illustrent sur le plan continental ne sont jamais récompensés à la hauteur de leurs exploits. Parfois, ils sont oubliés ou laissés à eux-mêmes.
Pourtant ces gens méritent plus de respect et de considération. Ils défendent la nation, élèvent le drapeau national partout ou besoin a été.
Il faudrait noter tout simplement que La médaille olympique ne se décrète pas. Elle se gagne âprement.
Au Sénégal, la léthargie est trop longue. Elle a trop duré. Depuis El Hadji Amadou Dia Ba en 1988 à Seoul, zéro au compteur. Il est le seul à avoir créé l’exploit en décrochant l’argent olympique.
Cependant, il faut aller lui demander comment il a fait pour réussir cette première et unique médaille olympique. Dieu sait qu’il a sué. Il s’est battu. Il a eu cette préparation qu’il méritait. Il s’est rendu dans les pays où on respectait les sportifs pour se préparer rigoureusement.
Chez nous, nos athlètes sont courageux. Ils se battent tous les jours. Mais malheureusement ils sont abandonnés à eux-mêmes. Point de suivi, ni de récompense. Ils sont toujours abandonnés. Ils se débrouillent à chaque fois pour être au-devant de la scène, souvent avec leur propre moyen. Dieu seul sait ce qu’ils endurent. Pourtant les moyens de l’état sont là et devraient être utiliser pour les accompagner.
Tant que cette politique sportive demeure, on ne gagnera rien. Ou bien on comptera sur les exploits individuels ou des “mains de Dieu”.
L’olympisme rime avec le travail et non le tâtonnement.
Les J.O se préparent en 4 ans au moins, ou 8 ans. On ne se lève pas du jour au lendemain pour aller gagner une médaille.
Courage à nos athlètes. Ils sont juste victimes de mauvaise politique sportive.
Mbagnick Ndiaye, double champion d’Afrique de judo vient récemment de perdre son titre africain et a été battu aux J.O par le numéro 1 mondial, Tamerlan BASHAEV.
Jeanne Boutbien l’autre espoir sénégalais n’a pas fait long feu dans le bassin. Notre seul espoir demeure la lutte avec Adama Diatta…,
33 ans de léthargie, plus 3 ans à venir (Paris organisera en 2024 et d’ici là-bas ça fera 36 ans), c’est trop. Il est tant que ça s’arrête et qu’on aille trouver les solutions et moyens pour reconquérir la médaille olympique qui nous fuit depuis tant d’années.
Par Papa Waly NDAO, Louisville, Kentucky USA