Édouard Mendy : « Ma tête tourne, j’ai un vertige… »

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Samedi dernier, une grosse frayeur est survenue en fin du match qui opposait Reims à Bordeaux, chutant lourdement sur la tête, Edouard Mendy est sorti sur civière. L’international sénégalais (2 sélections), salué par Christophe Lollichon, entraîneur des gardiens de Chelsea, comme le meilleur de L 1, est solide. Comme il nous l’a expliqué par téléphone, sa visite chez le neurologue, mercredi, lui permettra de tenir sa place face au PSG. Ce père de famille de vingt-sept ans a déjà puisé dans les difficultés de son existence les ressources qui lui permettent d’avancer.

« Racontez-nous ce qui s’est passé à Bordeaux…

Je suis à la lutte avec Jimmy Briand qui fait obstruction. Je bascule, retombe lourdement sur l’épaule droite puis ma tête heurte violemment le sol. C’est un gros choc mais je ne perds pas connaissance. Je suis sonné. Des picotements envahissent tout mon côté droit, comme une paralysie. Puis disparaissent après une minute. Le kiné vient vers moi, me pose les questions de contrôle. Je réponds, un peu confus. J’attends de reprendre mes esprits. Il me demande si je veux repartir. Je dis oui. Il reste cinq minutes. Je me relève vite pour ne pas faire perdre de temps à mon équipe.

Puis vous perdez connaissance ?

Non. Au coup de sifflet final, la pression que je m’étais mise pour rester concentré retombe. Ma tête tourne, j’ai un vertige et je retombe en arrière. Comme un malaise.  Mais je ne perds pas connaissance. Je réponds au Samu. Sur la civière qui me porte, je suis conscient mais je ferme les yeux à cause des projecteurs. On me prend ma tension: 13/8 puis 12/4 après trente minutes. Je n’ai aucun signe de commotion. Je peux reprendre. Je rentre en avion à Reims avec le groupe.

Le lendemain, vous avez tenu à assister à Paris aux trophées UNFP ?

Je suis parti en TGV vers 14 heures. Je portais une minerve que j’ai enlevée le temps de la cérémonie. J’ai dormi à Paris le soir et je suis revenu en train le lundi. Là, le médecin m’informe que je dois respecter le protocole, passer un scanner puis une IRM. Et voir le neurologue ce matin (mercredi). Les examens sont bons. Le docteur m’a bien certifié que je pouvais reprendre avec le groupe, ce que j’ai fait ce matin et demain (jeudi). Sinon la LFP aurait mis son veto à ma participation au match contre Paris.

Avez-vous eu peur ?

Oui. C’est clair. C’est une action où tout peut s’arrêter. On est exposé. On le sait. Mes proches étaient un peu choqués. Mais je n’ai aucune contre-indication. Je me sens bien, moralement aussi.

 

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