Mohamed al-Ghiety, jugé par un tribunal de Gizeh, une ville située près du Caire, est également condamné à payer une amende de 3.000 livres égyptiennes (environ 100.000 francs CFA) pour « promotion de l’homosexualité ».
Le tribunal a décidé aussi de placer le prévenu sous contrôle judiciaire pendant un an, après qu’il aura fini de purger sa peine.
Mohamed al-Ghiety, qui a exprimé des opinions contre l’homosexualité, par le passé, a la possibilité d’interjeter appel et de demander la suspension de la décision du tribunal.
Il doit alors, en contrepartie, verser une caution de 1.000 livres égyptiennes, environ 56 dollars ou 32.000 francs CFA, en attendant la décision d’appel.
L’homosexuel dont l’identité est gardée secrète avait parlé, dans l’interview incriminée, de la vie des travailleurs du sexe.
Il avait exprimé des regrets au sujet de sa sexualité, sur la télévision privée LTC TV. Son visage avait été brouillé, afin de préserver son identité.
Le principal organe de régulation des médias en Egypte a immédiatement suspendu la chaîne LTC, pendant deux semaines, pour « violation » des règles professionnelles relatives aux médias.
L’homosexualité n’est pas explicitement interdite par la loi égyptienne, mais les autorités sévissent de plus en plus contre les homosexuels, ainsi que les lesbiennes.
Elles recourent à la loi de 1961 sur la prostitution, qui criminalise la « débauche habituelle », pour inculper les personnes qu’elles soupçonnent d’avoir un comportement homosexuel.
Des personnes soupçonnées d’être des homosexuels sont souvent arrêtées dans le pays.
L’organe de régulation des médias en Egypte interdit la présentation d’homosexuels ou de faits relatifs à l’homosexualité depuis 2017.
Il a pris cette mesure après qu’un drapeau arc-en-ciel, symbole de l’homosexualité, a été hissé au milieu du spectacle, lors d’une rare manifestation de soutien aux homosexuels en Egypte, un pays conservateur et majoritairement musulman.
BBC