El Hadj Ousseynou Diouf raconte: « J’ai été viré de l’équipe nationale quand j’avais 15 ans et c’est Pape Diouf… »
Invité dans Radio Foot International, El Hadj Ousseynou Diouf a parlé de la vie sans football au Sénégal ainsi que des mesures prises comme l’état d’urgence et le couvre-feu. Occasion saisie par la légende du football sénégalais pour parler de Pape Diouf, celui qu’il appelait Mr Parfait.
L’ancien international sénégalais salue les actions des sportifs sénégalais qui font actuellement des dons à la population. D’ailleurs, il précise que sa femme s’occupe des actions sociales. La vie avec cette pandémie est basée selon lui sur le partage et à l’union des forces.
« On a un seul match à jouer, on a une seule équipe et un seul but à marquer : c’est de dégager le coronavirus. C’est le monde du partage. On doit apprendre à vivre ensemble et partager. Il y’a plus important que le business et le football. Certes, le football nous manque. Mais il faudra vivre avec. Se rapprocher de ses proches et de Dieu. On voyait des choses atroces dans le football. Là on ne parle plus de racisme, des supporters qui se lancent des projectiles… Là on se rend compte qu’il y’a des choses plus importantes. »
« Je l’appelais Mr Parfait parce que… »
Évoquant le Covid-19 au Sénégal, El Hadj Ousseynou est revenu sur son témoignage envers Feu Pape Diouf décédé des suites de la contamination du virus. Un témoignage émouvant où il raconte les discours poignants de Mr Parfait.
« Pape Diouf dans n’importe quel domaine où il entrait, il obtenait des résultats positifs. Il était journaliste sportif à la base puis l’agent, les affaires ont marché. La politique aussi parce que même s’il ne voulait pas en parler, aujourdhui je peux témoigner que Pape Diouf a aidé des personnes à devenir Président de la République en France et on parlait de la Mairie de Marseille. Il avait les mots pour chaque situation. Me concernant, j’avais pris une décision, celle de ne jamais jouer pour l’équipe nationale du Sénégal parce que j’ai été viré à l’age de 15 ans et donc je refusais de porter ce maillot. Et quand Pape Diouf est venu me voir à l’époque j’étais à Rennes, il a su trouvé les bons mots pour me faire revenir sur ma décision en me disant que la meilleure chose qui peut m’arriver dans ma carrière est de jouer pour le Sénégal et c’est la meilleure chose qui m’est arrivé. »
Encore un témoignage qui démontre la belle complicité qu’avaient les joueurs de la génération 2002 avec Pape Diouf.
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