Les faits s’étaient déroulés en mars 2015 à Saint-Laurent-de-la-Prée, près de Rochefort, en Charente-Maritime.
Ce jour là, Michelle Missegue a assassiné son mari Marc Leveillé, 75 ans, de deux coup de couteau portés au poumon et au foie. Puis elle s’en est pris à la chienne et à la chatte de la famille en les tuant chacune de 4 coups de couteau.
Le lendemain midi, elle sera retrouvée prostrée au fond de son jardin par les policiers. Son sac, qu’elle serrait fort sur sa poitrine, contenait une procuration bancaire et une assurance vie signées par son mari.
Après un an et demi de détention provisoire, Michelle Missegue est déclarée irresponsable pénalement lors de son procès en juin 2017, et internée à l’hôpital psychiatrique de La Rochelle, où elle réside toujours.
Alexis Leveillé, le fils de Marc Leveillé, a ensuite appris que son père avait signé une déclaration de donation au dernier vivant en décembre 2008 au profit de sa femme (la belle-mère d’Alexis Leveillé) qui l’a ensuite assassiné.
L’auteure des faits hérite donc de la totalité de la fortune de son mari estimée à un million d’euros.
Alexis Leveillé a alors déposé en 2017 un recours en ingratitude, mais sa demande a été déboutée par le Tribunal, compte tenu de l’irresponsabilité pénale de l’auteure des faits.
« La personne jugée ingrate doit posséder l’intégrité de ses facultés intellectuelles lorsqu’elle attente à la vie du donateur. Or la justice a décidé que ce n’était pas le cas. On a donc du mal à concevoir qu’un assassinat, qui suppose une préméditation, puisse être commis sans avoir conscience de ses actes. » a indiqué Maître Avi Bitton, l’avocat d’Alexis.