En 2024, Macky Sall a 2 options : une sortie par la petite porte ou la déchéance (Par Seybani Sougou)

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C’est une certitude juridique claire, nette et définitive : Macky Sall ne pourra en aucun cas, être candidat aux élections présidentielles qui se dérouleront en 2024. On peut tourner l’article 27 de la Constitution dans tous les sens et le traduire dans toutes les langues (wolof, bambara, ou swahili), la conclusion est invariablement la même : « Nul ne peut exercer plus de 2 mandats consécutifs ». La démarche qui consiste à poser la question d’une éventuelle 3éme candidature à Macky Sall, et à lui demander son avis sur son intention ou pas de candidater à la magistrature suprême en 2024 est ridicule, insensée (ce n’est pas l’avis de Macky qui compte, mais la Constitution) Au Sénégal les règles de la compétition électorale sont régies par le droit ; le nombre de mandats consécutifs auquel peut prétendre le président de la république est clairement défini dans la Constitution. Au Sénégal, le nombre de mandats consécutifs pour un président est de 2. Par conséquent évoquer une 3éme candidature, là où le nombre maximal de mandats consécutifs est limité à 2 relève d’une hérésie : 2 c’est 2.

Qu’on en arrive à demander à Macky Sall de se prononcer sur une question définitivement tranchée par la Constitution, prouve à quel point la démocratie sénégalaise a été balafrée par ce régime moribond. Aux Etats Unis ou en France personne n’imagine une seule seconde demander aux présidents s’ils souhaitent briguer un 3eme mandat, puisque non seulement la Constitution le leur interdit formellement ; mais qui plus est, une telle idée n’effleure pas l’idée des dirigeants. En vérité, la seule question qui vaille est la suivante : Macky Sall osera t’il tenter un coup d’état constitutionnel en 2024, et si tel est le cas, quelle doit l’attitude du peuple ? La réponse est claire : la riposte doit être immédiate, massive et fulgurante. En effet, face à un coup d’état constitutionnel, il est parfaitement légitime, en droit, pour un peuple, d’exiger que l’ordre républicain soit rétabli. Dans une interview accordée à RFI, Macky Sall, auteur d’un énorme coup d’état constitutionnel en 2016 (modification de l’avis du conseil constitutionnel en décision) s’insurge de manière hypocrite contre les coups d’état en Afrique de l’Ouest. En réalité, entre les 3 types de coup d’état que sont le coup d’état institutionnel, le coup d’état armé, et le coup d’état populaire ; il n’existe pas un coup d’état plus acceptable que l’autre : les 3 se valent. Un coup d’état est un coup d’état : ni plus, ni moins.

– Le coup d’état constitutionnel consiste pour un président (en exercice) à planifier et organiser des hold-up électoraux pour détourner la volonté populaire ou se maintenir au pouvoir, en violation totale de la légalité constitutionnelle,

– Le coup d’état armé consiste en une prise du pouvoir par les militaires ou par un groupe politique,

– Le coup d’état populaire se manifeste par un soulèvement du peuple qui aboutit à la chute du régime en place.

Lorsqu’un peuple est brimé, et dépouillé de tous ses droits, lorsque le régime en place abuse du pouvoir et viole les dispositions constitutionnelles, comme c’est le cas dans de nombreux pays africains, il ne faut point s’étonner que le coup d’état populaire soit la seule issue pour permettre au peuple de reprendre la maitrise de son destin. Dans la déclaration des Droits de l’homme et du Citoyen de 1793, le droit à l’insurrection a été consacré par l’Article 35 « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ». Dans 2 ans, Macky SALL sait ce qu’il à faire. S’il respecte les sénégalais et la Constitution (art 27), il sortira par la petite porte (un départ contraint, subi car non voulu). A défaut, la déchéance l’attend (sort réservé à Alpha Condé et CAMPAORE).

Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr

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