Karim Wade appelle les Sénégalais à rejoindre son combat. Dans un message vocal de 6 minutes 16 secondes, il lance un appel solennel « aux militants et aux sympathisants des partis politiques constitués légalement, à tous les citoyens auxquels on veut interdire de contribuer à l’expression de la volonté nationale. »
Au delà, l’ancien ministre, exilé au Qatar, appelle toutes les forces vives du Sénégal, au-delà de tout clivage politique, social ou confessionnel. Karim Wade, qui est attendu à Dakar dans les prochaines semaines, résumes son projet de société à trois objectifs : rassembler, protéger et développer. Ci dessous l’intégralité du message de Karim Wade.
« Chers compatriotes, chères sœurs, chers frères,
L’élection présidentielle du 24 février 2019 sera pour le Sénégal un rendez-vous décisif. L’avenir de notre démocratie, de notre économie, de notre société, en sera l’enjeu. Il ne s’agira pas seulement de mettre fin à sept années de gouvernance clanique de Macky Sall, d’atteintes aux libertés, de politisation de la justice, de dégradation de l’économie, de délabrement des services publics, d’appauvrissement de la population. Nos objectifs tiendront en quelques
mots simples : rassembler, protéger, développer.
Pour réaliser cette ambition, je lance un appel fervent à toutes celles et à tous ceux qui veulent rendre la fierté et l’espoir aux sénégalais, qui croient au succès par l’effort, le travail et le mérite, qui vivent la passion de notre pays. Je les invite à se réunir avec les hommes et les femmes qui disent non à l’égoïsme et à l’inertie, et qui ont décidé de se mobiliser au service de notre pays. Je les invite à participer tous ensemble à la tâche magnifique que sera le redressement du Sénégal. Je les invite à se rassembler dans la grande KARIM PRÉSIDENT 2019.
Le chef de l’État sortant n’a pas le courage…
Mon appel intervient dans un contexte où le chef de l’État sortant veut choisir lui-même ses adversaires parce qu’il n’a pas le courage d’affronter au grand jour les critiques et les remises en cause. Il s’adresse aux militants et aux sympathisants des partis politiques constitués légalement, à tous les citoyens auxquels on veut interdire de contribuer à l’expression de la volonté nationale.
Mon appel s’adresse aussi à toutes les forces vives de notre pays, au-delà de tout clivage politique, social ou confessionnel. Ceux qui sont les vecteurs naturels de la vie économique sont impatients de redonner un grand élan à notre agriculture, à notre industrie, à notre commerce et nos services, aujourd’hui en forte baisse.
Les syndicats, les organisations professionnelles, les associations, toute la société civile ont un rôle énorme à jouer dans la construction du Sénégal d’aujourd’hui et de demain. Chacun, homme ou femme, ancien ou jeune, a vocation à œuvrer, librement, en fonction de ses aptitudes, selon ses convictions, pour le redressement de notre pays. »
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