L’opposition dégage toute responsabilité dans cette énième « violation du calendrier républicain ». En marge de la réunion de la commission politique restreinte du Dialogue national qui s’est tenue se mercredi, l’opposition a tenu à dénoncer cette décision unilatérale du pouvoir. « Face à l’absence de consensus sur la question (du report), l’Opposition tient à préciser que ce énième report, décidé ce jour, relève de la seule et unique responsabilité du pouvoir », déclare-t-elle.
Pour rappel, explique l’opposition, « les termes de référence de l’audit du fichier électoral et l’évaluation du processus électoral ont été envoyés le 6 février 2020 aux autorités. Ces transmissions sont restées sans réponse, malgré les nombreux rappels de la Commission Politique et l’accord de l’USAID pour financer l’audit du fichier électoral ».
Les lenteurs administratives relèvent de la seule responsabilité du gouvernement
« Ce n’est qu’au mois de novembre 2020 que le processus a été repris ; aussi, les experts de l’audit et les évaluateurs du processus électoral ont été sélectionnés au mois de janvier 2021 », ajoute le Front de résistance national (Frn).
Selon le Frn, « si l’audit du fichier a démarré depuis mi-février 2021 », ce n’est qu’aujourd’hui mercredi 24 mars 2021 qu’ils ont été informés que « l’évaluation du processus électoral va démarrer le 01 avril 2021 ». « Toutes ces précisions sont faites pour montrer que « les lenteurs administratives » notées relèvent de la seule responsabilité du gouvernement », indique Mactar Sourang.
Absence de consensus sur la prochaine date
Malgré ce nouveau report, les différentes parties peinent à trouver un consensus sur la prochaine date. Puisque, renseigne le Frn, « tous les pôles politiques et la société civile s’accordent pour l’organisation des élections locales d’ici la fin de l’année 2021. Seul le pôle de la Majorité propose un report à février 2022, en dépit de tous les arguments techniques développés par les autres parties prenantes ».
Pour sa part, l’opposition soutient maintenir « sa position déjà exprimée de respecter le calendrier électoral et d’organiser les élections locales en cette année 2021, les élections législatives en 2022 et le scrutin présidentiel en 2024 ».
Avec Seneweb