Suite aux mesures drastiques prises par le président de la République, Macky Sall, pour lutter contre la propagation du Covid-19 au Sénégal, les ministres de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, et celui des Transports terrestres, Me Oumar Youm, ont fait face à la presse, ce mardi 24 mars, au ministère de la Santé et de l’Action sociale.
A cet effet, Me Oumar Youm, pour sa part, a pris une série de mesures «aptes à contribuer efficacement» à la lutte contre la propagation du Covid-19 dans le secteur des Transports publics. Il s’agit, des mesures de «régulation, des infrastructures et des services de transport public et privé».
Pour le transport de voyageurs, le ministre a annoncé que l’embarquement des passagers dans les bus, mini-bus et autocars, effectuant un transport public ou privé, se fera dans «le respect des places assises qui seront distribuées pour tenir compte des distances d’au moins 1 mètre entre les passagers».
Ainsi, ajoute-t-il, le nombre de passagers à bord de ces catégories de véhicules à usage public ou privé, sera limité à la moitié du nombre de places prévues par la carte grise du véhicule.
Il signale que «tous les passagers d’un véhicule de transport seront munis d’équipement appropriés de protection, à savoir : gangs, masques, produit hydro alcoolique et mouchoirs jetables». Et les passagers ainsi que le conducteur doivent «systématiquement porter des masques et des gangs durant tout le trajet».
En outre, Me Oumar Youm renseigne que toutes les gares routières interurbaines, en conséquence de la mesure prise d’interdiction du transport interurbain, seront fermées».
Il signale que «toute fréquentation de ces gares routières, non directement liée aux activités de transport, sera interdite». Et les activités commerciales dans les dites gares sont suspendues également».
Le ministre des Transports routiers a également annoncé que le nombre des passagers à bord des taxis urbains et véhicules urbains est limité à trois places, y compris celle du conducteur, au lieu de cinq comme habituellement sur la carte grise. Et le nombre de passagers des véhicules de deux roues, quant à lui, est limité à une place.
Il précise que les opérateurs de transport procèderont «obligatoirement au nettoyage désinfectant de chaque véhicule de transport public au moins une fois par jour et mettront à disposition de leur personnel les équipements dédiés».
En ce qui concerne le transport de marchandises, la tutelle a retenu que «ce transport utile à la vie économique se poursuivra». Mais, signale-t-il, «le nombre de passagers à bord des véhicules de transport de marchandises est limité à deux personnes, y compris le conducteur». Ces derniers également «devront être équipés de masques et de gangs durant tout le trajet».
L’autorité étatique ajoute également que les commerces et regroupements à l’intérieur et aux abords des gares de gros porteurs sont interdits. L’accès des personnes dont les activités ne sont pas directement liées au fonctionnement et à l’exploitation des gares est également interdit.
Pour l’exploitation des autoroutes, le ministre a fait savoir que les exploitants sont chargés d’«améliorer les conditions d’hygiène sanitaire pour le personnel et les usagers, de réduire leurs effectifs de péager, d’assistants à voie automatique ainsi que les facilitateurs de trafic».
A cela, il ajoute que les cartes transaction manuelle devront «être traitées avec le maximum de précaution». Et le personnel également de ces autoroutes devra «être protégé par le port systématique du masque et des gangs, qui est obligatoire pour tout le personnel».
Selon lui, les exploitants de ces autoroutes doivent «adopter leurs effectifs de viabilité en fonction de l’amplitude des tâches vouées à l’exploitation des autoroutes».
Enfin, Me Oumar Youm a engagé ces exploitants et les opérateurs de services de transport routier à «appliquer rigoureusement les règles de distanciation sociale ainsi que les mesures d’hygiène et de sécurité préconisées par le ministère de la Santé».
Aussi, il a invité les opérateurs de transport au «respect de la tarification». Car, dit-il, «en aucun cas, les mesures respectives sur l’offre de transport ne doivent conduire à une augmentation des tarifs».
Le ministre a également invité les forces de sécurité, les autorités judiciaires à «faire respecter les dispositions de l’article 35 et la loi 2003-04 du 27 mai 2003 portant organisation des transports terrestres qui interdit «l’exercice illégale de la profession de transporteur, notamment l’exercice qui se fait sans autorisation mais aussi, d’interdire les gares non officielles».