C’est le premier meeting de l’année pour Donald Trump avec déjà la présidentielle de 2020 en ligne de mire. Le président américain se rend ce lundi soir à El Paso au Texas pour y faire la publicité du mur pour lequel il se dit prêt à une nouvelle épreuve de force, un nouveau « shutdown » en fin de semaine. A cinq jours de l’échéance du 15 février pour sortir de l’impasse avec les dirigeants démocrates réunis au Congrès, à hauteur de 5,7 milliards de dollars pour la construction d’un mur frontalier. A El Paso, les démocrates l’attendent de pied ferme.
La barrière à El Paso est pour Donald Trump l’exemple à généraliser tout le long de la frontière. Le locataire de la Maison Blanche l’avait affirmé il y a quelques jours lors de son discours sur l’état de l’union : « La ville avait un taux extrêmement élevé de crimes violents, c’est depuis l’une des villes les plus sûres de notre pays. »
Faux, répondent ses opposants qui avancent que la criminalité avait commencé à chuter bien avant. Ceux-là organisent une manifestation au moment du discours de Donald Trump, un appel à se réunir relayé sur son compte Twitter par le charismatique démocrate local Beto O’Rourke élu à la chambre des représentants.
« Nous allons affronter les mensonges et la haine. Nous allons le faire avec la vérité et une vision pour le futur de la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique à El Paso. Nous vous attendons d’El Paso, de partout dans le pays, si vous le pouvez, rejoignez-nous. »
Candidat malheureux au Sénat en novembre dernier, Beto O’Rourke pourrait bien entrer dans la course à l’investiture démocrate pour la présidentielle de 2020. Un bras de fer à distance donc, car Donald Trump n’en démord pas, il veut ce mur et tient à le répéter, y compris en terrain hostile. Aux élections de mi-mandat, en novembre dernier, le président américain avait recueilli dans ce comté à peine 26% des voix.