La Cour de répression de l’enrichissement illicite(Crei) a été certes déterrée par le régime de Macky Sall pour la réédition des comptes relativement aux hommes politiques du régime de Wade qui étaient aux affaires mais c’est une Cour qui écoute d’abord ses prévenus avant d’éplucher leurs dossiers. Mais s’agissant de l’Alliance pour la République, on exclut sans management, ne laissant aucune chance aux exclus de se faire entendre. Et Moustapha Diakhaté semble s’inscrire sur cette lancée.
L’Alliance pour la République est partie pour être assimilée au goulag de l’ère soviétique. On y exclut les membres sans aucune once de préavis ou de compromis. Tenez-vous bien, c’est sur un simple coup de téléphone du président de l’Apr depuis l’extérieur que l’exclusion de Moustapha Diakhaté devenu encombrant et à la limite impossible en tant que co-fondateur de l’Apr a été décidée. L’enjeu aura été de taille car l’ancien ministre conseiller est sur le point de créer un courant à l’interne même de l’Apr. Une décision qui n’aurait jamais existé depuis la naissance de ce parti. Du coup, et même si c’est une première, l’Alliance pour la République procède de méthode expéditive qui démontre qu’il n’y aurait aucune démocratie à l’interne même de ce parti. Tout s’improvise et tout se fait à la va-vite. Si la Crei a pu entendre Karim Wade, procéder à des recoupement ou des aménagements pour instruire son dossier avant de le mettre au gnouf, il n’en est pas ainsi pour l’Apr. Moustapha Diakhaté a été exclu sans être entendu encore moins convoqué en instance pour lui notifier sa révocation. C’est ce qui pousse certains observateurs avertis à dire que l’Apr est pire que la Crei car on y exclut des militants ou responsables sans les en informer.