L’exploitation de la pierre de ponce a laissé une grosse entaille au sommet de la colline des Mamelles de Ouakam. Au pied de ce mont de roches volcaniques, les restaurateurs, les tenanciers de cabanon redoutent une déstabilisation des Mamelles
L’échancrure lovée sur la façade maritime de la falaise est la résultante du prélèvement de la pierre de ponce, vendue à un prix d’or, sur le marché de la sous-région, Burkina Faso, Mali et Togo. « Nous avons eu plusieurs altercations avec des maliens qui creusent le sommet de la colline pour extraire la pierre de ponce. C’est nous qui sommes ici que ne connaissons pas la valeur de cette pierre bien vendue au Mali, au Burkina Faso », raconte Mamadou Ndong, gérant du restaurant « Chez Ngom ».
Très en verve, l’homme aux dreadlocks, visage couvert de sueur, sur un site balayé par la brise pense qu’il y a anguille sous roche sur ce prélèvement qui n’émeut pas les autorités. « Nous avons saisi à plusieurs fois, leur matériel d’excavation. Nous avons interpellé plusieurs fois la gendarmerie de Ouakam. Mais depuis lors rien n’a changé », se désole Mamadou Ndong interrogé par le Soleil..