FAITS ET GESTES : Moustapha Diakhaté, contre vents et marées !

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OVNI sur la scène politique ou promoteur d’une conception autre de l’appartenance partisane, Moustapha Diakhaté se distingue dans le landerneau par ses positions à contre courant. L’ancien parlementaire, en rupture de ban avec l’Alliance pour la République (APR), ne retient pas ses coups et ses cibles ne sont pas choisies en fonction de leur sensibilité partisane. Son dernier fait d’arme, sa sortie contre le recrutement de l’ex Capitaine Touré par l’IAM qu’il a assimilé à une atteinte aux valeurs républicaines, « dans une République une école sérieuse ne peut offrir à un traitre à la gendarmerie, ce mur qui porte la République et garant de notre sécurité, la possibilité d’exercer le noble métier d’enseignant. Pour ce qui les concerne, les Ministres des Forces armées et l’enseignement supérieur doivent saisir l’IAM aux fins d’annulation du contrat qui lie le soldat Omar Touré ». 24 heures plus tard, la sanction tombe, l’ex capitaine a vu son contrat à l’IAM résilié. Des sympathisants de l’ancien Gendarme ont rapidement fait le rapprochement avec la sortie de Moustapha Diakhaté pour l’abreuver d’insanités sur les réseaux sociaux. Des diatribes qui risquent de ne pas ébranler l’homme politique habitué a ramé à contre courant et à le secret de se mettre à dos ses amis politiques. En 2009, alors membre du PDS, Moustapha Diakhaté avait sonné la rébellion au sein du régime de Me Wade pour se présenter sous sa propre bannière aux élections locales. Le maire de Dakar de l’époque Pape Diop qui a ses yeux, « n’a pas géré comme il faut » en avait pris pour son grade. Au sein de l’APR ou il avait finalement déposé ses baluchons, Moustapha Diakhaté n’a en rien perdu sa liberté de ton. Ses premières frictions avec le parti remontent au mois d’avril 2019 quand il avait brisé un tabou au sein du parti présidentiel en indiquant clairement que le Chef de l’état n’avait pas droit à un troisième mandat. Des propos qui lui avaient couté son poste de ministre conseiller. Il sera même exclu quelques mois plus tard de l’APR pour des « propos séditieux, fractionnistes et récurrents ». La décision, contestée d’ailleurs par l’intéressé, ne va pas émousser les ardeurs de l’ancien parlementaire. Ses flèches sont plus que jamais acérées et nul n’est à l’abri de ses assauts.

Avec Senegal7

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