Félix Tshisekedi légitimé par ses pairs lors du sommet de l’UA

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Le sommet de l’Union africaine a été l’occasion pour le nouveau président congolais de mener une véritable offensive diplomatique. Félix Tshisekedi, devenu président à l’issue d’une élection contestée, a multiplié les rendez-vous bilatéraux à Addis-Abeba, bien décidé à obtenir un blanc-seing de ses pairs.

Son entourage l’avait annoncé : l’escale éthiopienne devait servir à convaincre ceux qui ne l’étaient pas encore. Deux jours plus tard, Félix Tshisekedi a fait carton plein.

Le président congolais s’est entretenu avec une dizaine de chefs d’Etat africains, dont les plus critiques sur le processus électoral congolais. Exemple avec le Zambien Edgar Lungu, à l’origine d’un communiqué de la SADC émettant des doutes sur les résultats du scrutin. Ou en encore Paul Kagame. Celui-là même qui avait convoqué une réunion d’urgence le 17 janvier à Addis-Abeba et demandé la suspension de la publication des résultats jusqu’à ce qu’une délégation se rende à Kinshasa. Oublié tout cela.

Lundi, Paul Kagame et Félix Tshisekedi se sont vus deux heures, selon son entourage. Suivi ensuite d’un rendez-vous avec la représentante de l’Union européenne Frederica Mogherini (mais aussi le Tchadien Idriss Deby Itno. ou encore le Sud-Africain Cyril Ramaphosa).

La stratégie est efficace. « Il faut aller de l’avant », affirme un responsable onusien. Même son de cloche du côté du ministre angolais des Affaires étrangères, qui analyse : « le processus électoral maintenant c’est du passé ». Le candidat malheureux Martin Fayulu a bien tenté, via une lettre aux chefs d’Etat, de remettre le sujet du recomptage des voix sur la table. En vain. Félix Tshisekedi repart aujourd’hui auréolé de la reconnaissance de ses pairs.

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