Les opposants ne sont pas les seuls à dénoncer la gestion partisane des fonds destinés aux impactés de la crise sanitaire. Membre de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), le député-maire de Ndindy va dans le même sens. Allant même plus loin que les détracteurs du régime de Macky SALL, Cheikh SECK fait cas de détournements.
«Dans le département de Diourbel, des responsables de notre coalition, des maires et d’autres élus sont en train de travestir cette belle et très louable volonté du Chef de l’Etat, Macky Sall, de soutenir le monde artisanal à travers le fonds force Covid-19. En effet, ici, nous assistons à un fait insolite parce que des élus de notre coalition font dans le clientélisme en inscrivant, non pas des artisans, mais plutôt leurs propres militants pour leur faire bénéficier de ces fonds», accuse le député, président de la Commission développement et aménagement du territoire de l’Assemblée nationale.
S’insurgeant contre ce qu’il considère comme des «pratiques indignes », le maire de Ndindy, repris par « L’As », promet de ne pas laisser passer. « Nous allons dénoncer de la manière la plus rigoureuse qui soit. Et il est certain qu’on ne va pas en rester là (…) Je vais demander la création d’une commission d’enquête parlementaire afin que toute la lumière soit apportée à cette affaire parce qu’il est hors de question que des gens qui n’ont absolument rien à voir avec les artisans puissent bénéficier de ces fonds de l’Etat à la place de ceux qui doivent y avoir droit», fulmine Cheikh SECK.
Pourtant, dernièrement, des artistes ont élevé la voix pour dénoncer le partage d’hyène fait dudit fonds. Malal NDIAYE, le président de la Fédération des ballets et danses du Sénégal et membre du comité danse Covid-19, renseignait que 50 millions de francs CFA ont été prévus pour les 5 000 danseurs que compte le Sénégal. C’est-à-dire, 10 mille francs par danseur. Pendant ce temps, des militants perçoivent de l’argent destiné au monde des arts.
WALFNet