Condamné à une affaire de versement douteux quand il était président de l’UEFA et écopant de 20 mois de prison avec sursis, Michel Platini s’est livré sur sa situation personnelle. Dans un entretien accordé au média suisse RTS, le champion d’Europe 1984 n’a pas été tendre avec la FIFA.
«Moi, je suis blindé contre l’injustice. Quand on a fait des matches de football, qu’on a perdu à cause d’une décision de l’arbitre, pendant 20-30 ans, on est un peu blindé. Mais l’injustice fait mal beaucoup plus à ses proches, à sa famille, à ses enfants, à ses petits-enfants, parce qu’ils ne sont pas préparés à subir de telles injustices», a lâché très amer, l’ancien meneur de jeu ?e l’Equipe de France.
Le natif de Jœuf de poursuivre, à l’endroit de la justice helvète et de l’instance dirigeante du football mondial : «je m’attaque à deux organismes très forts : la justice suisse et les milliards de la FIFA. C’est dur de les combattre, mais je me bats quand même contre eux parce que je sais qu’il y a une collusion et qu’ils ont fait plein de choses entre eux. […] Je ne lâche rien, je ne lâcherai rien et j’irai jusqu’au bout.» Malgré son désir de rétablir la vérité, Michel Platini avoue avoir déjà perdu la bataille, du fait de son éloignement des instances du football suite à sa condamnation.
«J’ai perdu, la FIFA a déjà gagné. Cela fait sept ans qu’ils m’ont enlevé toute ambition que je pouvais éventuellement avoir au sein du football mondial. C’est fini. Sept ans, c’est terminé, ils ont gagné. D’ailleurs, il y a un homme qui travaillait à la communication de la FIFA et qui a dit : « de toute façon, on s’en fout même s’il n’y a rien, parce que dans sept ans, professionnellement il sera mort« .» En attendant, l’ancien Stephanois est suspendu à la décision finale du tribunal pénal fédéral de Bellinzone, attendue le 8 juillet