Le directeur général de Dakar Dem Dikk (DDD) Oumar Boun Khatab Sylla, a fait face à la presse. Ce, pour faire le point sur ses 100 jours d’exercice, la stratégie de DDD pour combattre la Covid-19 et, enfin, pour faire des révélations sur la gestion «calamiteuse» de son prédécesseur, Me Moussa Diop, et ses deux épouses qui géraient les deux restaurants de la boîte.
Entouré de ses proches collaborateurs, le tout nouveau DG de Dakar Dem Dikk a soldé ses comptes avec son prédécesseur. «Hier, à la surprise générale, il a été relayé dans la presse que le chef de l’Etat a bloqué ses indemnités. Lorsque qu’il a quitté DDD, le Conseil d’administration a voté ses indemnités pour un montant de 120 millions. Et dans le Conseil d’administration, il y avait le représentant du ministère du Budget, du ministère des Transports… En venant, ces agents reçoivent des directives. Pensez-vous que si le président de la République voulait faire des crocs-en-jambe, ces agents allaient voter ça ?», interroge M. Sylla.
Non sans répondre que Moussa Diop raconte des «contrevérités» et veut manipuler l’opinion. Ce n’est pas un secret, poursuit-il : «Quand il a perdu un de ses proches, il m’a demandé de l’aider à rentrer dans ses fonds. Et c’est par la suite que j’ai déboursé 30 millions sur les 120 millions de francs CFA qu’on lui devait. D’ailleurs, après son départ, les salaires des mois d’octobre, novembre et décembre étaient payés par l’Etat du Sénégal. J’ai été très déçu par Moussa Diop. Nous n’avons même pas le temps de l’adversité. Mais il y a des lignes rouges à ne pas franchir.»
Toujours dans sa logique de vilipender l’ancien DG, Oumar Boun Khatab indique qu’«il y avait plus de 200 agents fictifs à Dakar Dem Dikk, lorsque j’ai fait l’audit de l’entreprise. J’ai simplement demandé qu’on bloque les salaires de ces agents. Il sait, en tant qu’avocat, que si ces salaires ne sont pas justifiés, sa responsabilité civile et pénale sera engagée. Les deux plus grands restaurants de DDD étaient gérés par ses épouses. Et j’ai licencié l’une d’entre elles, car la dame en question était en disponibilité. Et à la fin de la disponibilité, elle n’était pas revenue. Et j’ai licencié tous ses ‘intouchables’. J’avais décidé de ne pas communiquer pendant 6 mois, mais je n’en peux plus».