En visite dans les locaux de la Société sénégalaise des droits d’auteurs et droits voisins (Sodav), le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a tiré les cheveux au Dg Aly Bathily et à la PCA Ngoné Ndour sur le mode de fonctionnement très contesté de cette structure.
« Si vous voulez avoir le respect de la corporation, il y a un ratio minimum qui doit être retenu. Si vous me présentez cela en tant qu’artiste, je dis non. Car, votre structure n’est pas là pour faire des investissements, mais pour mettre l’argent récolté à la disposition des artistes », a d’abord recadré Abdoulaye Diop, selon le journal Libération qui rapporte ses propos dans son édition de ce samedi 12 octobre.
Le ministre continue en accusant presque les gérants la Sodav de détournement. « Il faut qu’on s’organise. À la Sodav, le malaise, c’est qu’on ne peut pas recevoir un milliard, donner la moitié et dire que le reste va dans les frais de gestion. Si vous avez perçu 1 milliard 824 181 191 Fcfa sur les deux ans et que vous redistribuez près de 926 millions, cela revient à 50 % remis aux artistes. Ce qui n’est pas concevable », dit-il
Le ministre de la Culture suggère qu’on verse au moins 70 % des revenus aux ayant droits ».
Pour sa défense, le Directeur général de la Sodav a évoqué les dettes de l’ex-Bsda. « Nous sommes une société qui fonctionnons sur fonds propres. Il nous faut recruter du personnel, investir et payer les dettes de l »ex-Bureau sénégalais du droit d’auteur (Bsda) dont nous avons héritées », a-t-il déclaré