Interpellé, ce mardi, par le maire de Dakar, Soham El Wardini, lors du lancement du dialogue national, sur une éventuelle grâce en faveur de Khalifa Sall, le chef de l’État, Macky Sall, a indiqué que l’affaire est toujours pendante devant la Justice.
Mais, pour le juriste El Hadj Amath Thiam, aucun obstacle ne se présente devant le président de la République.
« Au moment où nous sommes, il n’y a aucun obstacle de droit ou de fait qui empêche au chef de l’Etat d’accorder la grâce à Khalifa Sall ou à l’Assemblée nationale de voter une loi d’Amnistie pour lui », tranche le juriste. Qui rappelle dans la foulée que « toutes les voies de recours sont épuisées depuis que la chambre criminelle de la Cour suprême avait rendu sa décision ».
Thiam de préciser que « la question du caractère suspensif du rabat d’arrêt a subi un revirement depuis la décision N° 2-E-2019 affaire n°12-E-19 Séance du 13 Janvier 2019, rendue par le Conseil constitutionnel ».
Ce qui veut dire, semble-t-il expliquer, que le rabat d’arrêt ne suspend plus l’exécution d’une décision de justice rendue définitive par la Cour suprême.
« Le temps de la Justice est terminé pour laisser place à celles que l’on appelle les « institutions de clémence » composées d’un corps politique qui décide de solder tout compte », fait savoir le juriste.