Le bureau national du Saes est prêt à engager le bras de fer contre l’Etat du Sénégal en particulier le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Mesri). En effet, le bureau national a lancé ce vendredi à l’Université Assane Seck de Ziguinchor « la grande offensive 3-4-3 » (3 problèmes, 4 doléances, 3 décisions). Ce, pour démarrer une campagne d’échanges avec les militants dans toutes les universités du Sénégal.
« Ce point de presse est le premier jalon d’une longue tournée nationale du Bureau National du Saes avec comme objectif principal d’échanger avec tous les militants du Saes dans toutes les universités sénégalaises sur les lourdes menaces qui vont inéluctablement plomber le fonctionnement de l’enseignement supérieur. Les graves blocages à venir seront exclusivement imputables au Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’innovation (MESRI), qui comme à son habitude ne respecte aucun de ses engagements », a déclaré la coordonnatrice Saes de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz) Ndiémé Sow, lors de leur face-à-face avec la presse ce lundi.
S’agissant du choix unilatéral du gouvernement par rapport à l’orientation de tous les bacheliers dans le public, la coordinatrice de l’Uasz a rappelé que le Saes avait posé la condition préalable d’adopter des mesures d’accompagnement comme l’achèvement et la livraison avant la rentrée universitaire de toutes les infrastructures équipées dans tous les campus, l’ouverture immédiate de 400 postes d’enseignants-chercheurs, le paiement des sommes dues aux vacataires qui accompagnent les universités dans leur fonctionnement, l’augmentation de la dotation de l’État et le respect de la loi 2015-26 du 28 décembre 2015.
Sur la procédure d’orientation, le Saes dénonce les dysfonctionnements notés dans le processus d’orientation des bacheliers 2019. Non sans demander le “respect du décret 2016-1805 sur l’orientation des bacheliers, une spécification de la procédure publique et compréhensible, un Algorithme public et compréhensible…”
Sur les textes de gouvernance des universités, le Saes dénonce pour « la énième fois l’inexistence ou l’obsolescence des textes sur la gouvernance des universités au regard de la loi cadre N°2015-26 relatives aux universités publiques. Il tient à faire constater que depuis quatre ans, toutes les universités publiques fonctionnent dans une parfaite illégalité faute de décret d’application de cette loi »
Pour ce qui est de leurs doléances, madame Sow informe qu’ après plusieurs alertes et relances au Mesri, le Secrétariat exécutif national tenu à Thiès le 18 janvier 2020, a finalement décidé de déposer un préavis de grève essentiellement centré sur les 4 points suivants pour revendiquer la signature et l’application des textes de gouvernance des universités publiques sénégalaises, la mise en œuvre des préalables nécessaires à la prise en charge des bacheliers 2019, l’audit du processus d’orientation des bacheliers ainsi que sa mise en conformité avec les textes et règlement en vigueur, en particulier le décret 2016-1805, l’achèvement des chantiers en cours dans toutes les universités…
De leur côté, la coordination SAES/UASZ décide de se limiter exclusivement au respect du quantum horaire statutaire pour tous les enseignants-chercheurs. De respecter scrupuleusement les horaires normaux de travail, de ne plus dispenser d’enseignements hors de l’espace universitaire de l’UASZ.