Rien de concret n’est sorti de la rencontre entre le Gouvernement et les syndicalistes de l’enseignement qui sont en mouvement d’humeur depuis presque deux mois. Les deux parties ont décidé de se retrouver dans 15 jours.
La longue grève des enseignants du moyen secondaire risque de se poursuivre. Pour encore deux semaines. Les négociations que le gouvernement a initiées, ce jeudi 3 février 2022, avec les syndicats grévistes n’ont pas abouti à grand-chose. D’après, le Secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire ( Saems), Saourou Sène, les deux parties doivent se retrouver dans 15 jours. « Pour nous, ce délai est même long. Nous l’avons dit au gouvernement. D’autant plus que, le système de rémunération (Principal point de revendication : Ndr), on en parle depuis 2015. Maintenant, c’est à eux de d’apprécier. Ils en ont décidé ainsi. Nous prenons acte. Mais si ça dépendait que de nous, dès la semaine prochaine, on allait se retrouver pour avoir des solutions concrètes. Mais pour l’instant nous restons à l’écoute du gouvernement », a-t-il déclaré.
Lors de cette rencontre, l’Etat était bien représenté. C’est le ministre du Travail et des Relations avec les Institutions, Samba Sy, qui a présidé la réunion. Il était entouré de ses collègues des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, du ministre de l’Éducation nationale, Mamadou Talla, et du ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle, Dame Diop. La présidente Haut Conseil du Dialogue Social, Innocence Ntap Ndiaye, était également de la partie.
Mais cette forte mobilisation des membres du gouvernement n’a pas permis de dénouer la situation de crise que traverse l’école sénégalaise. Les deux points d’achoppement restent la question du système de rémunération des enseignants et celle relative au corps des administrateurs scolaires. « À notre grande surprise, le gouvernement n’était pas porteur de propositions concrètes par rapport à la question de rémunération. Ils ont préféré écouter d’abord la partie syndicale, ce que nous avons récusé. Parce que, nous considérons que c’est au gouvernement de faire ses propositions et qu’ensuite, nous syndicats, on fasse des contre propositions. S’il y a malentendu, l’autorité pourrait arbitrer. C’est comme ça que nous voyons les choses. Lorsqu’ils se sont rendus compte, nous n’étions pas prêts à partager nos propositions tant que nous n’avions pas écouté la partie gouvernementale. ils ont décidé que l’on se retrouve dans 15 jours pour qu’ils amènent leurs propositions et que l’on continue les travaux », a révélé Saourou Sène.