Guinée : Amnesty dénonce « des tirs à balles réelles» des forces de sécurité

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Alors que les violences post-électorales en Guinée ont fait au moins 18 morts d’après le gouvernement, une trentaine selon l’opposition, depuis le scrutin du 18 octobre, Amnesty International a déclaré dimanche 25 octobre que les forces de sécurité avaient tiré à balles réelles contre des manifestants.

Selon l’ONG de défense des droits de l’homme, il y a des preuves que des membres des forces de sécurité guinéennes ont tiré « à balles réelles ». L’organisation de défense des droits de l’homme explique avoir travaillé à partir de témoignages, de photos et de vidéos authentifiées pour en venir à ces conclusions.

Fabien Offner, chercheur pour l’Afrique de l’Ouest et centrale à Amnesty International, explique comment ils travaillent pour vérifier les informations données : « On remonte aux auteurs de la vidéo, et l’on travaille avec des collaborateurs qui sont spécialisés dans les images satellites pour permettre une fois qu’on a eu quelques éléments sur l’adresse précise où a été tournée ces vidéos, pour vérifier cette localisation. »(…).

Albert Damantang Camara, ministre guinéen de la Sécurité publique et de la Protection civile, assure de son côté qu’il n’y aura pas d’impunité si des crimes ont été commis.

Il demande à Amnesty International de transmettre les preuves que l’ONG affirme détenir afin que la justice puisse faire son travail : « Si quelqu’un a des images ou des indications précises sur quiconque en train de tirer sur des citoyens innocents, nous sommes preneurs de ces preuves-là pour faire avancer la justice, déclare le ministre joint par Jeanne Richard.

Il n’est pas question de transiger ou de protéger un quelconque assassin, qu’il soit civil, qu’il soit militaire ou policier ou gendarme. Mais simplement, nous agissons sur la base de procédures claires, des textes de loi, et surtout des preuves intangibles, tout le monde le sait. Les affaires sont systématiquement ouvertes. Maintenant, il n’y a pas eu de policiers ou de gendarmes identifiés par nos services en train de tirer. »

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