Les relations entre la Guinée Bissau et les États-Unis risquent de se détériorer. Le président Umaro Sissoco Embalo a refusé d’extrader un ancien chef d’État-major des armées aux États-Unis.
Accusé de trafic de drogue en lien avec les Forces armées républicaines colombiennes (FARC), le Général Antonio Indjai fait l’objet d’une interdiction de voyage émise par l’Onu et est activement recherché par les américains. Qui ont récemment promis 5 millions de dollars pour toute information menant à sa capture.
Avant de décoller pour un voyage de travail au Brésil ce lundi 23 août, l’actuel président de Guinée Bissau a commenté cette dernière évolution du dossier Indjai. Selon le chef de l’État bissau-guinéen, l’ancien patron de l’armée ne sera pas remis aux États-Unis.
« Tout comme les Etats-Unis, nous n’avons pas ratifié le traité de Rome. Nous n’extradons pas nos citoyens », a tenu à dire l’homme fort de Bissau. Umaro Sissoco Embalo a surtout fustigé l’attitude de Washington qui, dans cette affaire, a fait fi du respect dû à l’État bissau-guinéen. Or la Guinée Bissau est un État comme les États-Unis d’Amérique.
Droit dans ses bottes, le successeur de José Mario Vaz qui répète à qui veut l’entendre qu’il n’y a ni de petits États encore moins de petits présidents, soutient que le Général Indjai est libre de ses mouvements.