GUY MARIUS SAGNA : «La vérité sur ma libération… »

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Guy Marius Sagna s’est exprimé, ce vendredi, sur les circonstances de sa libération qui avaient été jugées floues. Face à la presse, il s’est aussi exprimé sur la démarche de Me Amadou Sall qui a formulé la demande de liberté provisoire sans l’en informer, dit-il.

«La manière dont je suis sorti de prison n’est pas légale (‘‘Diaarul Yoon’’). Nous, nous travaillions déjà avec certains avocats. Et un jour, le Frn a fait un communiqué pour dire que mon arrestation et ma détention n’était pas normale et qu’il a choisi un avocat pour me défendre. Puis Me Amadou Sall est venu me rencontrer en prison pour m’en informer.

Quand il est venu, il m’a posé des conditions sur les conditions de détention. Il m’a dit que je ne devais même pas être au camp pénal qui est une prison réservée aux personnes déjà condamnées. On a ensuite discuté d’autres choses comme le fait qu’on m’ait privé de mon droit de téléphoner chaque 15 jours. Et il a pris note. Je lui ai même dit que mes avocats prévoyaient de faire une conférence de presse et qu’il pouvait prendre contact avec eux. Donc c’est ainsi qu’on s’est séparés. Et je lui ai demandé de remercier les membres du Frn de ma part.

Puis, comme tous les citoyens, c’est à la télé que j’ai appris qu’une demande de liberté provisoire a été formulée en mon nom. Depuis 4 ans, Frapp travaillait avec beaucoup d’autres d’avocats. Mais, aucun avocat n’a jamais déposé une demande de liberté provisoire sans nous informer. Ensuite, on ne peut pas déposer une demande de liberté provisoire sans ce qu’on appelle ‘‘l’élection de domicile’’. Et celui qui demande la liberté provisoire doit signer. Le prisonnier ne peut pas signer mais il met son doigt dans l’encrier et l’appose sur le papier. Pour dire vrai, ils ne m’ont pas averti, ils ne m’ont pas informé, personne n’est venu me montrer une demande. Je n’ai pas apposé mon doigt. C’est cela la vérité. Donc la manière dont on nous a arrêté n’est pas légale, notre détention n’a pas été légale et ma libération n’a pas été légale.

J’en étais à un niveau où, même si Me Moussa Sarr voulait déposer une demande pour une liberté provisoire, j’aurai refusé. Ce sont eux qui m’ont emprisonné, c’est à eux de se débrouiller pour me sortir. Soit en me jugeant, et ils devaient me juger si ce que j’ai fait était grave, ou me libérer après six mois. Donc voilà ce qui s’est passé. Maintenant l’interprétation est libre.»

 

 

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