Mise au banc des accusés pour la hausse des denrées de première nécessité, l’Association des commerçants et industriels du Sénégal (Acis) dégage sa responsabilité et invoque des facteurs exogènes. En conférence de presse, ce lundi, les membres de l’Acis disent être victimes de cette hausse. « D’abord, il convient de souligner que depuis un certain temps, nous sommes confrontés à une situation de rareté de certains produits sur le marché avec une augmentation de leur prix de manière considérable. Nous avons une économie extravertie. C’est-à-dire, l’essentiel de ce que nous consommons nous vient de l’extérieur à travers les importations. À cela, s’ajoute la cherté des taxes portuaires et autres prélèvements. Vous voyez que sur toute la ligne rien ne dépend de notre volonté. D’ailleurs, on en souffre doublement en ce sens que sommes victimes en tant que commerçants qui mettent en jeu leurs capitaux avec d’énormes risques de pertes », a déclaré le président de la Commission d’organisation, Mouhamed Seck, qui faisait office de porte-parole.
Concernant le sucre, M. Seck et ses amis dénoncent la situation de monopole qui règne dans le secteur, faisant allusion à la Compagnie sucrière sénégalaise (Css). Pour les commerçants et industriels, le marché du sucre doit être ouvert. « Nous plaidons pour sa libéralisation comme c’est le cas avec le ciment. Nous réclamons de nouvelles politiques économiques outre celles existantes depuis toujours », a déclaré M. Seck.