La décision de réajuster les tarifs du prix de l’électricité intervient dans un contexte où le Sénégal découvre des ressources pétrolières et gazières sur ses côtes. Seulement, l’énergie qui devrait être tirée de ces ressources annoncées à l’horizon 2022 et qui est nécessaire à la production de l’électricité n’est pas encore disponible. C’est ce qui oblige la Senelec, qui fait face de plus en plus à une forte demande et de lourds investissements, à réajuster ses prix. « Rien que pour le trimestre commençant le 1er octobre 2019, le manque à gagner de la Senelec se chiffrait à 12,191 milliards F CFA. Ce qui correspond, en valeur relative, à une hausse tarifaire de 26,3% », renseigne le Directeur général, Papa Massamba Bitèye.
À la fin de l’année 2018, les clients de la Senelec étaient estimés la clientèle 1 131 053. Les réajustements tarifaires envisagés par les autorités concernent plus de la moitié de cette clientèle. C’est-à-dire, les ménages à faibles revenus qui représentent 611 203 soit 54% de cette clientèle.
Les raisons du réajustement des tarifs
À long terme, l’Etat du Sénégal vise l’accès universel de l’électricité. Cette mission confiée à la Senelec nécessite de gros moyens. Entre autres, le développement des réseaux pour raccorder un nombre déterminé de clients chaque année. « La Senelec a besoin de disposer des ressources financières qui lui permettent de réaliser les objectifs de performance qui lui sont fixées par l’Etat dans son contrat de performance », a signalé M. Bitèye.
Dans sa communication avec les journalistes, ce mardi, 26 novembre 2019, le Directeur de la Senelec a rappelé que les ressources nécessaires à la réalisation de ses objectifs de performance sont estimées à 1 400 milliards de F Cfa. Les 70% vont aller à l’achat de combustible et assimilés. Les 20 % de ces ressources sont destinés à l’investissement dans la production et le réseau. Seuls les 10 % sont réservés aux autres charges de gestion dont les salaires des agents de la Senelec.