Il a fallu attendre la fin de la longue pause pluviométrie pour que le ministre Moussa Bandé affronte la réalité des champs, avec une tournée dans le centre du Sénégal pour, dit-il, constater la situation qui avait fini de mettre les producteurs dans l’émoi.
Après Fatick où le minsitre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a commencé son périple dans les communes de Niakhar et Diouroup, la délégation ministérielle a fait cap sur la capitale du Saloum, précisément à Ngane, sur les périmètres maraîchers qui datent de 1955. Ici, les maraîchers accueillent pour la première fois un ministre de la République.
Avec ses 26 hectares qui permettent à plus de 500 personnes de gagner leur vie convenablement, Ngane est l’un des poumons économiques de la ville.
La Coopérative des maraîchers de Kaolack, par la voix de son président de remercier le ministre, avant de déplorer le manque d’eau qui plombe leurs activités. Sur ce, il a invité les autorités à raccorder le site aux réseaux hydrauliques en lieu et place des puits, qui ne peuvent plus supporter la forte demande en eau.
La première journée de la tournée du ministre de l’Agriculture prend fin dans la commune de Sibassor, où il a été accueilli par le réseau des organisations paysannes et pastorales(Resopp).
Dans cette zone, malgré la longue pause pluviométrique, les cultures se portent bien, déclare la Pca du Resopp. Fatou Binetou Mbengue d’avouer qu’il y a quelques jours, la peur avait gagné tous les acteurs, mais actuellement c’est l’espoir qui est au rendez-vous. Le seul souci, c’est d’avoir des semences de base et pré-base pour les prochaines campagnes.
Le ministre très satisfait de la situation, déclare que « l’espoir est permis après le temps de la peur« . Et annonce un dispositif pour mettre à la disposition des producteurs, des variétés hâtives telles que le « niébé », la pastèque et des boutures de manioc pour soulager les cultivateurs des énormes pertes subies lors des premiers semis.