Hommage d’un fils à son père Al Maktoum

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Papa,

Si l’amour est un sentiment universel, commun à tous les êtres, les façons de le satisfaire sont soumises à des exigences multiformes. Le mien pour vous traverse le temps, cette évolution de la terre autour du soleil servant d’unité et exprimant la durée. Mon amour pour vous s’élève au-dessus de toute limite, au-delà de tout espace. Il est à l’image de votre message, qui s’étend à tout et à tous, qui se rapporte, s’applique à l’ensemble des hommes, à la totalité des êtres. Un discours conciliable avec le pluralisme religieux, social, politique et même culturel. Car la culture, c’est comme la délicatesse que l’homme apporte à la nature. Un message Universel qui parle à tous les peuples du monde et particulièrement au peuple sénégalais, qui dans ces moments troubles de l’apparition du Coronavirus, est retourné se ressourcer dans votre discours.

Au-dessus de tous les autres et d’une qualité radicalement supérieure, votre message, extrait de votre discours du 27 décembre 1997 au Cices, est venu confirmer – loin de l’intellectualisme, cette doctrine selon laquelle tout ce qui existe est réductible – la qualité de votre enseignement. Un savoir basé sur le saint coran, venu éclairer par notions concrètes et non abstraites, l’existence même. Une éducation fondée sur la pédagogie, qui peut être reçue par la totalité des individus, parce que disciplinaire, dispensant des connaissances à usages multiples, à des fins pratiques, des objectifs nombreux et divers. Aujourd’hui, ils sont des millions de personnes à travers le monde qui, à l’écoute de votre discours, ont changé leur manière d’agir pour se conformer à l’impératif moral de votre message. A ce qui est conforme aux pratiques sociales, ce qu’il convient de dire ou de faire en ces moments de pandémie de Covid-19. Votre appel du Cices est encore retentissant. « Il y a des gens qui ne croient qu’à la médecine pour guérir. Il y a d’autres qui ne croient qu’à la prière pour guérir. Mais tous ces deux groupes d’individus nagent dans l’erreur. Parce que se soigner et prier son étroitement liés. Aucun des deux ne peut être réduit à la passivité », rappeliez-vous à l’humanité. Comme vous lui avez souvent expliqué que l’enseignement religieux s’accomplit par voie d’entretien et non de récit. Ni fanatisme ni fatalisme.

L’espoir est désormais permis et le doute dissipé, car votre discours est éternel. Comme l’atteste l’effet constant que les propos que vous m’aviez tenus lors de notre dernier entretien, en présence de mon jumeau, Malick Sy, continue d’avoir sur ma modeste personne. Que de précieux enseignements tirés de cette entrevue ! Ils guident nos actions, éclairent nos chemins et allègent nos peines. Nous comptons sur vos prières, convaincus que vous agissez mieux à partir de la station où vous vous trouvez. « Aimez-vous les uns les autres !» Ces mots que vous avez laissés comme legs, véritable nourriture spirituelle, nous prouvent encore que l’amour du bien et du travail accompli avec droiture, telle est la voie du salut. Et que nous devons emprunter pour l’institution, d’un enseignement universel qui vient corroborer votre message. Dans l’action et dans la paix. Une compassion pour les humains et une élévation de l’âme vers Dieu pour Lui exprimer notre adoration, mériter ses grâces et faveurs via des actes par lesquels on s’adresse aux saints comme vous Mame Cheikh. Pour une intercession auprès du Tout-puissant. Afin que le Sénégal et le monde entier empruntent la voie droite et ne comptent que sur le Maître des cieux et de la terre, tout espoir de bonheur, de guérison, de succès.

Votre fils et disciple éternel

Khalifa Camara

 

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