Huit tonnes de drogue et de médicaments contrefaits incinérées à Kaffrine

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La direction régionale de la douane à Kaffrine (centre) a procédé ce mardi à l’incinération de 8 tonnes de drogue et de médicaments prohibés équivalant à plus d’un milliard de francs CFA environ, a constaté l’APS.

Il s’agit de 4,7 tonnes de chanvre indien et de 3,4 tonnes de médicaments prohibés, a précisé le président du tribunal d’instance de Kaffrine.

« Kaffrine est une plaque tournante de la drogue dans ce pays (…), nous sommes dans une zone (…) frontalière avec la Gambie, et le trafic passe par la région », a souligné Samba Sèye.

Le directeur régional des douanes a précisé que la quantité de drogue et de médicaments prohibés ainsi incinérés est évaluée à 1,3 milliard de francs CFA. Il a insisté sur la collaboration des services de douane avec les populations.

« Les renseignements, nous les tenons des populations, ces informations et dénonciations de leur part sont des actes civils », a-t-il dit, ajoutant que ses services sont « en train d’affiner une stratégie pour lutter » contre le trafic de drogue et de médicaments prohibés, devenu « un fléau » sur le corridor Dakar-Bamako.

Mamadou Fall Niang, représentant les pharmaciens du secteur privé à Kaffrine, estime qu’ »autant de saisies » de médicaments frauduleux « montre que les populations doivent faire attention et se référer aux officines de pharmacie pour se rassurer ».

Le syndicat des pharmaciens travaille de concert avec la douane pour mieux lutter contre ce fléau, ce qui passe par une collaboration avec les populations, selon Tiguida Wagué, adjointe au préfet de Kaffrine.

« C’est avec le concours des populations et leur collaboration avec les forces de défense et de sécurité qu’on pourra endiguer ce phénomène », a-t-elle déclaré.

Selon Mme Wagué, la douane est à pied d’œuvre pour endiguer la contrebande des produits néfastes à la santé des personnes et lutter contre le trafic de drogue sur le corridor Dakar-Bamako.

Interpellée sur le renforcement des contrôles, elle a soutenu que la difficulté de la tâche tient au fait que l’axe Dakar-Bamako est un corridor international partagé. Ce qui n’empêche pas a-t-il dit l’importance d’un « contrôle pointilleux » qui permettrait de « combler le déficit des zones de contrôle ».

APS

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