Le directeur de l’IHU de Marseille, Didier Raoult, annonce son intention de saisir la justice afin de pouvoir continuer à utiliser l’hydroxychloroquine pour poursuivre le traitement des malades atteints de Coronavirus. Dans le même temps, il demande que soit située la responsabilité de la décision entre le ministère de la Santé et Sanofi, qui refuse de lui livrer de l’hydroxychloroquine.
C’est dans une vidéo publiée sur sa chaîne YouTube que Didier Raoult, directeur de l’IHU de Marseille, annonce son intention de saisir la justice afin de pouvoir poursuivre l’utilisation de l’hydroxychloroquine dans le cadre du traitement des malades de Coronavirus que lui et son équipe reçoivent dans leur structure hospitalière.
Cette initiative de saisir la justice intervient au moment où les laboratoires Sanofi, fabricant de l’hydroxychloroquine, lui ont clairement notifié les instructions reçues des autorités françaises de ne plus fournir ce médicament à son IHU, au cas où il en ferait la demande. Ce qui Raoult considère comme une volonté de « l’empêcher de soigner » les malades de Coronavirus.
Cette situation fait suite à la décision prise le 23 octobre dernier, par l’Agence française du médicament (ANSM) d’opposer un refus à une demande adressée par le Pr Didier Raoult pour une utilisation temporaire de l’hydroxychloroquine pour traiter le Covid-19, le temps de trouver un meilleur traitement.
« Je ferai en appel en conseil d’Etat et, d’autre part, j’ai décidé d’attaquer le directeur de l’ANSM car je considère qu’il joue un rôle qui est dangereux pour la santé des Français », lance Didier Raoult dans cette vidéo. Par ailleurs, quatre nouvelles plaintes déposées contre les ministres ont été jugées recevables, le 22 octobre, et jointes à l’enquête initiale.
Ces quatre nouvelles plaintes visant Edouard Philippe, Olivier Véran et Agnès Buzyn ont été jugées recevables et jointes à l’information judiciaire ouverte en juillet par la Cour de justice de la République française. Cette Cour a ouvert, en juillet, une information judiciaire sur la gestion de la crise sanitaire liée à l’épidémie du Coronavirus visant Edouard Philippe, Agnès Buzyn et Olivier Véran.
Déposées par un élu, un proche d’une victime et une candidate aux Municipales, ces plaintes reprochent au gouvernement sa gestion de la crise sanitaire. Toutes visent nommément l’ancien Premier ministre français, Édouard Philippe, l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn et son successeur Olivier Véran. Ils sont soupçonnés « d’omission de combattre un sinistre », un délit passible de deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.