Ibrahima Ndiaye, professeur d’université : « Nous avons les moyens d’éviter une année blanche »

Avec les cas de coronavirus qui augmentent de jour en jour, on va vers la prolongation de la fermeture des établissements scolaires et universitaires. Ce qui va impacter sur le respect du quantum horaire et pose la problématique de la validité de l’année en cours. Va-t-on vers une année blanche ou parviendra-t-on à la sauver ? Ibou Ndiaye, juriste et professeur à l’Iseg, s’est exprimé sur le sujet dans l’entretien qu’il a accordé à Infosrewmi. A l’en croire, la seule solution qui s’offre aux acteurs éducatifs est l’enseignement à distance ou e-learning. Considérant que l’enseignement est une interactivité entre l’enseignant et l’apprenant, il préconise la méthode synchrone qui demande un investissement conséquent. Et actuellement, seules l’Université virtuelle du Sénégal (UVS) et l’Iseg proposent cette méthode. Mais en l’état actuel des choses, on ne peut pas encore parler d’année blanche, il faudra juste reporter la date des examens et concours. Par ailleurs, il s’est étonné que l’enseignement ne fasse pas partie des secteurs qui doivent bénéficier du fonds Force Covid-19. Etant donné que l’Etat doit beaucoup d’argent aux enseignants, il estime que le chef de l’Etat aurait dû penser d’abord à payer les enseignants avant de soutenir les acteurs culturels, les hôteliers, entre autres, impactés par la pandémie.