Ibrahima Sène, membre du Pit, rame à contrecourant des organisations de défense des droits de l’homme qui sont montées au créneau, hier mercredi, pour fustiger la détention de Guy Marius Sagna, depuis le 29 novembre 2019, au Camp Pénal.
À l’en croire, l’emprisonnement de l’activiste doit servir de leçon à ceux qui bravent les interdictions de manifester. D’autantque, souligne l’allié du chef de l’Etat, l’activiste est un récidiviste. « C’est normal et que cela soit une leçon, que les gens sachent respecter les lois et règlements qui leur permettent de manifester pacifiquement. La derrière fois, on leur a autorisé le boulevard, ils sont partis, il n’y a eu aucun problème. Il ne faut pas que les gens fassent de la démagogie. Personne ne leur interdit de marcher ».
Sène persiste et signe : « Le pouvoir les a toujours autorisés à manifester en leur disant prenez telle direction. Ce sont eux qui refusent en disant nous allons au Palais. Qui va autoriser des manifestants à aller au Palais ? Dans quel pays ? »
« Guy Marius Sagna, pourquoi il est maintenu ? Parce qu’il a récidivé. Il a été d’abord été pris pour avoir organisé une marche là où il n’était pas autorisé, à Sandaga. Cette deuxième fois, il est parti au Palais. Mais, on ne peut pas continuer à défier le pouvoir et les forces de sécurité impunément. Ce n’est pas possible », a fait savoir Ibrahima Sène dans les colonnes du journal Le Quotidien qui l’a interrogé en marge de la conférence publique de la Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds).