Il prend 5 ans de prison ferme pour avoir violé une fille de 14 ans

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Le prévenu Babacar Mbaye, âgé d’une vingtaine d’années, domicilié à la Médina, a comparu à l’audience des flagrants délits du tribunal de Grande instance de Dakar. Il est poursuivi des faits de viol et de pédophile sur R.S., âgée de 14 ans et atteint de déficience physique. Le paquet a requis 5 ans de prison ferme contre le prévenu. L’affaire est mise en délibéré pour le 19 novembre prochain.

Tout est parti de la plainte déposée par Daba Niang, la mère de la victime, le 05 septembre dernier au commissariat de police de la Médina, pour des faits de viol et pédophile sur sa fille qui était en vacances dans la famille de l’accusé.La jeune fille a été abusée par le fils de son tuteur, Babacar Mbaye.

Les faits se sont déroulés le 02 septembre. Cette nuit-là, alors que la victime dormait dans le salon, son bourreau l’a piétinée. Et quand elle s’est réveillée, elle n’a vu personne autour d’elle. Quelques minutes plus tard, Babacar Mbaye fait son entrée dans la salle armé d’un couteau en donnant l’ordre à la fille de se déshabiller, avant de la violer sous la menace d’un couteau « Il a pris sa main pour le mettre dans ma bouche, m’empêchant de crier. Ils’est mis à me caresser avant de me pénétrer », a dit la fille.

Après sa seule besogne, Babacar Mbaye a laissé la victime qui saignait. « En sortant vers 6 h du matin, j’ai croisé Khoudia, la belle-sœur du prévenu, et je lui ai dit que je venais d’être violée par Babacar. Elle a pris un seau d’eau pour me l’amener dans les toilettes afin de me laver », a déclaré à la barre la fille de 14 ans. Un témoin renseigne que Babacar avait l’habitude de sortir son sexe devant la victime.

Et c’est pourquoi il l’avait dénoncé à sa maman qui faisait la sourde.

Thiané Sène, sœur de la victime, dit avoir trouvé sa petite sœur en train de pleurer le matin en lui faisant savoir qu’elle venait d’être violée par Babacar Mbaye.

C’est ainsi qu’elle a mis au courant la mère de l’accusé avant d’appeler celle de la victime qui n’a pas hésité à porter plainte. Les avocats de la partie civile disent être choqués de l’attitude de la mère du prévenu.

La maman du mis en cause est venue avec sa robe d’avocat pour défendre son fils des faits de viol et de pédophilie sur R.S., venue passer les vacances chez elle.

Pour la robe noire, le viol est défini comme tout acte de pénétration sexuel par contrainte qui peut être faite par menace et par agression.

Pour confirmer les déclarations de la victime, le certificat médical établi par le gynécologue de l’Hopital Abass Ndaw, fait savoir que la victime a été pénétrée et a été abusée. Le prévenu a essayé de contester les faits. « Mais comme tout prédateur sexuel, c’est normal que le prévenu nie l’évidence. Il y a une circonstance aggravante en plus de la pénétration, menace et contrainte, la victime souffre de déficience physique. Les actes de caresse sont les actes de pédophilie », fait savoir l’avocat.

Selon Me Thiam, la fille a été ballonnée au milieu de la nuit. Les déclarations de la victime n’ont pas été contestées. La défense sollicite que le prévenu soit gardé dans les liens de la détention.

Dans son réquisitoire, le ministère public est revenu sur les faits, il a soutenu que la fille violée est restée constante dans ses déclarations à l’enquête préliminaire et à la barre. « Le prévenu est bel et bien l’auteur des faits qu’on lui reproche. En matière de viol, il y a très rarement de témoin, aucun prédateur sexuel ne peut jeter sur sa proie en présence de témoin. Les parents du prévenu ont déposé des documents pour soutenir que leur fils souffre de déficience mentale », tonne-t-il.

Le maître des poursuites a déclaré le prévenu coupable des faits reprochés vu la conjonction sexuelle sans consentement commise par des menaces. Pour la répression, le parquet a requis 5 ans de prison ferme contre Babacar Mbaye.

L’avocat de la défense, Me Mbengue déplore, lui,  trop d’insuffisances dans le dossier.

Pour la robe noire, ce qu’on fait en matière de procédure de viol est trop facile, peu de cas sont avérés. Selon Me Mbengue, la procédure n’a pas été respectée, il demande au tribunal de descendre sur les lieux pour reconstituer les faits.

« Le droit pénal est un droit de certitude et la preuve doit être donnée au parquet qui est le maître des poursuites. Le moindre doute doit être au bénéfice du prévenu. Pour condamner une personne, il faut réunir des preuves », a –t-il plaidé, en sollicitant la relaxe de son client aux peines ni dépens, subsidiairement la relaxe au bénéfice du doute. L’affaire est mise en délibéré pour le 19 novembre prochain.

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